Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
École(s) de Nice: l’art en mouvement perpétuel au Mamac
Point de départ de cette rétrospective, une réunion entre amis. Trois jeunes gens qui, férus d’arts martiaux, fréquentent le même dojo. Celui de la police, à Nice. La scène se déroule dans le courant de l’été 1947.Yves Klein,Arman et Claude Pascal, sur la Promenade des Anglais, s’octroient chacun tout un pan du monde. Pour le premier, c’est le ciel et son infini. Pour le second, la terre et ses richesses. Le troisième choisit l’air. Ce partage virtuel, geste philosophique autant que poétique, marque la naissance de l’École de Nice. Tel est en tout cas le postulat sur lequel se fonde le Musée d’art moderne et contemporain de Nice pour en célébrer le 70e anniversaire. Klein et Arman, cosignataires en 1960 du manifeste du Nouveau Réalisme, forment l’ossature d’un mouvement informel mais actif. La Côte voit éclore une nouvelle génération d’artistes sur un territoire où l’empreinte de Bonnard, Léger, Matisse ou Picasso reste forte. Chargé, en 1977, de dresser pour l’ouverture du Centre Pompidou un état
des lieux de la création azuréenne, Ben Vautier regroupe Raysse, Venet, Gilli, Farhi, Alocco, Dolla, Chacallis, Pinoncelli ou encore Charvolen et Isnard, parmi beaucoup d’autres. Supports/Surfaces, le Groupe 70 et Fluxus sont conviés à la fête. Au Mamac, on en profite pour découvrir des anthropométries de Klein, des tirs de Niki de Saint Phalle, des bâches de Viallat, des compressions de César ou des appropriations de Ben. Et des pièces historiques de Martial Raysse dont cet assemblage de 1963 (ci-dessous) : Soudain l’été dernier.
Jusqu’au 22 octobre au Mamac, place Yves-Klein à Nice. Tous les jours sauf le lundi, de 10 heures à 18 heures. Rens. 04.97.13.42.01.