Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
J.-P. Giran « Bonne idée en théorie »
fortement réduit la réactivité de la flotte des bombardiers sur l’arc méditerranéen-est, alors que les incendies s’y multiplient ».
Faut-il diviser la flotte ?
Ce déménagement avait été très controversé, notamment auprès des élus locaux et des spécialistes de la lutte anti-incendie. « Cet éloignement va mettre en péril la forêt méditerranéenne en augmentant les délais d’intervention des avions», relayait déjà La Provence. Les parlementaires varois s’étaient alors mobilisés pour plaider la cause de Hyères auprès du gouvernement Valls. Sans succès. Actuellement tous les avions bombardiers d’eau sont basés à Nîmes. Mais pendant la saison d’été, deux Canadair sont déplacés à Marignane, deux Tracker à Mandelieu, une force d’appoint est également positionnée en Corse. Tous rentrent à Nîmes à la fin de la saison estivale. Mais Eric Ciotti veut aller plus loin. Une solution pourrait alors être de diviser la flotte basée à Nîmes, afin d’en stationner une partie sur la base navale d’Hyères pendant toute l’année. Sollicité à propos de la déclaration d’Eric Ciotti, le maire d’Hyères Jean-Pierre Giran confie qu’il s’agit « d’une bonne idée en théorie, mais qui doit être soumise au tamis de la défense et de la sécurité civile ». En substance, les autorités compétentes, si elles souhaitent donner suite à cette proposition, devront intégrer le fait que la plateforme est déjà utilisée par un aéroport civil et une base aéronavale. « Sinon, dans l’optique de réduire les délais d’intervention, c’est une très bonne idée », conclut le maire d’Hyères qui n’avait jamais entendu parler d’un tel projet par le passé.