Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’auteur présumé de la mort du chat Chevelu a été interpellé
Au terme de deux mois d’investigations, les hommes du commissaire Philippe Granata viennent de résoudre l’affaire « Chevelu », ce chat retrouvé mort dans la nuit du 31 mai, après avoir subi de terribles sévices. Un Dracénois, âgé de 28 ans, a fait l’objet d’un déferrement, hier, devant le procureur de la République. Il aurait reconnu, lors de son audition jeudi, avoir asséné trois coups de pied mortels au petit matou avec ses chaussures de sécurité. Un geste qu’il aurait motivé par de la découverte de déjections sur son véhicule.
Dénonciations fantaisistes
Les yeux du chat n’ont donc pas été arrachés, comme cela a pu être dit. Pas plus que son corps n’a été lacéré avec des tessons de verre, par une horde de sauvages, comme certains individus l’avaient affirmé au lendemain de la macabre découverte. Des témoignages qui avaient suscité le courroux des associations pour la protection animale et mis le feu sur les réseaux sociaux. Les internautes apportant «leurs contributions » à l’affaire, de façon souvent très tranchée, c’est un doux euphémisme... Fausses accusations, témoignages bidons n’ont au final contribué qu’à perturber l’enquête, alors même que celle-ci s’orientait dès le départ vers la bonne piste. Dans un contexte particulièrement tendu, amplifié par des manifestations (la dernière a été organisée à Draguignan le 22 juillet), alimentant un déchaînement sur Internet, les fonctionnaires de police ont bien eu du mal à démêler le vrai du faux dans cette affaire. «Nous avons été parasités par un battage médiatique, des dénonciations fantaisistes sur les réseaux sociaux. Alors que l’enquête aurait pu être bouclée en un mois », assurait, hier, le commissaire qui avoue être soulagé que l’affaire soit aujourd’hui élucidée. « Tout est clair : le mobile et les circonstances. »
Connu pour des faits similaires
Le jeune homme placé en garde à vue avait déjà fait l’objet de poursuites pour des faits similaires. Il sera cité à comparaître prochainement devant le juge correctionnel pour répondre d’actes de tortures envers un animal domestique. Un délit dont la peine encourue est de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Par ailleurs, un autre individu va lui aussi faire l’objet de poursuites judiciaires « pour avoir menti » et « par ses témoignages qui ont orienté l’enquête vers de fausses pistes ». 1. Représenté par Me Terrin qui s’est déclarée, hier, « rassurée que les investigations menées par les policiers aient été couronnées de succès. J’ espère que l’affaire Chevelu va ouvrir la voie à une application systématique de la loi. »