Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

KALASH L’UNIQUE S’ÉLÈVE

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Pour écrire cet article, je me suis plongé dans les créations de Kalash et j’en ai vu de toutes les couleurs, surtout des rouges et des bleus. C’est un extrait de sa musique Rouge et bleu avec le duc, Booba. Donc pas de référence à Neo de Matrix, désolé. Kalash, en quelques mots, c’est l’artiste martiniqua­is dont les clips ont été les plus vus. L’artiste a ce côté rappeur américain qui leur est spécifique. Bien sûr, il aime le bling bling comme eux, mais qu’importe. Kalash maîtrise sa musique, sa vie, son style. Il lui est propre. Même Wikipédia n’arrive pas à s’accorder. Gangsta rap, dancehall, reggae, hip-hop ? Duquel est-il le plus proche ? De tous ? Kalash, c’est surtout un cuisinier, qui a pris ces différents ingrédient­s pour faire sa propre recette. Une recette qui marche. L’artiste, né à Strasbourg, a percé sur le tard. Plus de dix ans qu’il est dans la musique. Il a bossé, s’est taillé sa place dans le game comme Obélix taille les menhirs. Il y est allé aux forceps. Et ça a fonctionné. Son album (le troisième), Kaos, est sorti en , en mai. En juillet, il était disque d’or. Preuve que sa musique attire. Original, proche du reggae sans pour autant en être, avec les codes de ce qu’est devenu le rap français aujourd’hui (enfin une partie du rap) et l’autotune qui va avec. Son featuring avec Booba lui a fait changer de dimension. Il a cette force d’être autre chose que ce simple reggaeman qui pose sur une musique, il n’est pas un complément, mais un rouage. Dans une semaine, quand le Martiniqua­is sera sur la scène de Lunallena, pour sûr qu’il fera voyager le public. Dans son île d’origine, grâce à sa musique. Outre Alpha Blondy et Kalash, d’autres artistes de la scène reggae seront à Lunallena. Le premier est une légende du style, le Jamaïcain Horace Andy (), trente et un albums dans la musette. À  piges, l’interprète du magnifique Skylarking a toujours sa voix unique, ça donne des frissons d’avance. Dans la même veine, le groupe Neta & The Cornerston­es (), dont le style est un savant mélange d’afropop, de hip-hop et de reggae chantera sa musique de paix, d’amour et d’harmonie, sa « soul libre » comme Neta le dit. Aussi présents, Bongo White (), le reggaeman français qui a commencé l’écriture à l’âge de douze ans, accompagné de son groupe éponyme ainsi que la chanteuse et rappeuse de Glasgow Soom T (), qui a débuté la chanson dans les bars et qui se produira au côté de DJ Kunta. Son style bien particulie­r fait mouche, elle qui se décrit libre comme un oiseau.

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