Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

PHOENIX SURVOLE LA SCÈNE POP

C’est l’un des groupes français les plus connus. Depuis le début des années 2000, Phoenix s’est imposé aux États-Unis et a remporté un Grammy avec son style singulier

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Rares sont ceux pour qui le nom de Phoenix n’évoque rien, pas la moindre once de musique, une quelconque note, une chanson… Phoenix a ce pouvoir d’arrêter le temps, juste un instant, et de laisser couler son flow. Se plonger dans leurs production­s signifie repartir en arrière, dans leur carrière longue de vingt ans. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est un livre d’histoire qui viendra se produire sur la scène du stade Deferrari à Bandol, mais c’est un pan de la belle love story entre le rock et la France ! Car oui, on aurait tendance à l’oublier tellement leur succès est internatio­nal, le quatuor vient bel et bien de l’Hexagone, de Versailles. Le groupe n’a pas commencé à produire en 1999. Si leur premier album est bien né au crépuscule du deuxième millénaire, leur naissance date du début des années 1990.

Un groupe fondé à  ans

Thomas Mars, le leader des immortels (et aussi marié avec la réalisatri­ce américaine Sofia Coppola) et son pote Deck D’Arcy avaient seulement quatorze ans. Quand certains sont en pleine crise d’adolescenc­e, eux écrivaient et composaien­t leur propre musique. Précoces. Et sûrement déjà géniaux. Revenir sur leurs vingt ans de carrière est rafraîchis­sant ; leurs six albums, leur plébiscité Wolfgang Amadeus Phoenix et leur si critiqué et pourtant si prometteur United, première promesse d’un groupe discret… Pas étonnant qu’ils soient proche des Daft Punk, liés par Laurent Brancowitz, ancien partenaire des deux monstres sacrés casqués de la musique. Phoenix, capable de disparaîtr­e des radars pendant des années pour travailler, laisser leur imaginaire créer des histoires, leur musique transpirer des pores de leurs peaux… et la magie faire le reste. Phoenix, c’est une renaissanc­e de tous les jours, comme si leur nom faisait partie intégrante de leur ADN. Immortels.

Un grammy et le Madison Square Garden complet

En 2017, les quatre amis made in Versailles reviennent sur le devant de la scène. À Lunallena, donc, mais aussi avec leur dernier bébé, Ti Amo, un album qui sent bon l’Italie. Une production de dix titres, comme un guide pour passer un été bonne humeur. C’est ça la force du groupe. Sortir des sentiers battus, où on a tant de fois essayé de les caser, pour écrire leur propre histoire, leur propre musique. Au début du millénaire, cela avait du mal à passer auprès du public français. Moins de dix ans plus tard, Phoenix confirmait sa toute-puissance aux Grammy, sorte de Victoire de la musique aux États-Unis, avec une récompense pour leur quatrième album Wolfgang Amadeus Phoenix. Le collectif a réussi à faire ce que beaucoup n’osent même pas imaginer : s’imposer sur une scène internatio­nale, devenir un groupe qui compte, le deuxième français à se produire sur la scène du très prisé Saturday Night Live. Le premier à afficher complet au Madison Square Garden. Ce soir-là, les Daft Punk avaient grimpé au côté du Phoenix. La french réussite.

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