Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fréjus: l’empreinte de Cocteau à la chapelle Notre-Dame-de-Jérusalem
Un monument octogonal au bout d’un chemin de terre, pour une vraie découverte une fois sur site... C’est que la chapelle NotreDame-de-Jérusalem a rapidement changé d’appellation pour devenir la chapelle « Cocteau », inscrite au titre des monuments historiques en 1989. Son architecture et sa décoration ont, en effet, été conçues par Jean Cocteau, l’année de sa mort en 1963. Il était assisté par l’architecte Jean Triquenot. Le peintre niçois Raymond Moretti ayant également collaboré, tout comme le céramiste Roger Pelissier. La plus grande partie de l’iconographie du site illustre les thèmes de la Passion et la Résurrection du Christ. Néanmoins, Jean Cocteau y a intégré une symbolique qui fait de Notre-Dame-de-Jérusalem une oeuvre à l’interprétation complexe. Après la mort du poète, c’est Edouard Dermit qui, d’après les croquis laissés par Cocteau, termina les fresques représentant la Passion du Christ. À la table de la Cène, on reconnaît même Cocteau et son ami Jean Marais. On découvre aussi le thème des croisades de l’ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre et on peut lire, à l’entrée, la devise des croisés : « Dieu le veut. » Bien qu’achevés après le décès du poète, l’esthétique et le message de l’édifice restent fidèles au style graphique et à la démarche de l’artiste. Les Fréjusiens ont de la veine puisqu’il s’agit de la dernière oeuvre architecturale et décorative du poète. Un univers à découvrir.
La dernière oeuvre architecturale et décoratrice du poète, où l’on découvre notamment son ami Jean Marais à la table de la Cène...