Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Benjamin Biolay plus TrashYéyé que jamais à Saint-Tropez

- NICOLAS SABATIER

Benjamin Biolay, à la Citadelle, l’affiche était séduisante. Passée la déception de voir si peu de public réceptif à la venue du chanteur (aux environs de 500 à 600 personnes sur une jauge de 1 200), on a goûté à l’univers singulier du parolier entouré d’une formation à tonalité latine qui fait route avec lui depuis la préparatio­n de son précédent album, Palermo Hollywood.

Rap attitude

Celui-ci a mis, dès l’entame, ses fans à genoux avec sa chanson coquine La Garçonnièr­e avant de plaquer La Superbe puis de prendre la tangente aussitôt avec une reprise du duo Amadou et Mariam. Si le set navigue beaucoup autour de son dernier album Volver, Biolay slalome aussi avec volupté dans sa discograph­ie dense. Un bandeau de tennisman au poignet et une chemise militaire sur le dos, le musiciens adopte souvent une attitude rappée comme sur le titre Hypertranq­uille ou quand il se “Joeystaris­e” sur le titre Dans la merco benz. À l’arrivée un vrai Trash Yéyé pour reprendre le titre de son album de 2007.

Fin de tournée

Parfois étouffés par un trop plein de vibrations dû à une acoustique limite, les textes n’en demeurent pas moins de véritables bijoux tels Les Cerfs volants, murmurant souvent l’amour qui passe, l’amour qui lasse. Et« à mesure que le temps passe », le chanteur redevient sur quelques morceaux musicien, au piano et à la trompette. Peu de mots adressés finalement au public, les paroles des chansons suffisent, mais un plaisir évident d’être sur scène, chanteur, et « de finir avec vous cette tournée, avec ce paysage, c’était magnifique ». L’heure de revenir À l’origine, chanson exutoire qui boucle très souvent ses concerts, où l’artiste lâche prise, une dernière fois.

Newspapers in French

Newspapers from France