Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Metella tient le cap

Au lendemain de sa médaille de bronze sur 100 m nage libre, le Guyanais s’est qualifié pour la finale du 100 m papillon, record de France à la clé (51’’06)

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Jeudi, Mehdi Metella s’était invité dans la cour des grands en montant sur la troisième marche du podium du 100 m, l’épreuve reine, pour sa première médaille mondiale en individuel. Hier, le Guyanais de 25 ans a enchaîné sans broncher avec le 100 m papillon, abaissant son ancien record de France (51’’24) de près de deux dixièmes pour signer le cinquième temps des demi-finales en 51’’06. Une performanc­e qui ne l’a pourtant pas satisfait. Signe peut-être de la nouvelle exigence que le sprinter marseillai­s s’impose désormais. « Je suis très déçu même si je bats le record de France. Mon ambition, c’était de nager 50’’8, je ne l’ai pas fait. Je n’ai pas eu la bonne nage, je suis passé à travers », a lâché Metella. « J’ai laissé beaucoup de jus sur le 100 m, mais on n’a pas commencé la natation hier, on sait comment bien récupérer, ce n’est pas normal que mon corps ne réponde pas comme ça », a-til insisté. Devenu le nouveau roi du 100 m la veille, Caeleb Dressel, la nouvelle bombe du sprint américain, a encore impression­né : le nageur de 20 ans a signé deux chronos dans les eaux de la légende Michael Phelps sur 100 m papillon (50’’08 en séries et 50’’07 en demi-finales), le tout assorti d’un 50 m nagé en 21’’29 qui fait de lui le deuxième meilleur performeur de l’histoire hors combinaiso­ns derrière Florent Manaudou (21’’19). Qu’attendre de la finale pour Metella ? « La place sur le podium est jouable », estime-t-il.

Manuel surprend Sjöström

Sur 50 m papillon, Mélanie Hénique a, elle, réveillé le souvenir de Shanghai, où elle s’était offert le bronze mondial en 2011, à 18 ans seulement: la néo-Marseillai­se a réalisé le troisième temps des demi-finales, en 25’’63, et remis la main sur le record de France que lui avait subtilisé Béryl Gastaldell­o (25’’79) dans la matinée. En finale du 100 m, on attendait Sarah Sjöström (23 ans), devenue la première femme sous les 52 secondes sur l’aller-retour dimanche

en position de première relayeuse du relais 4x100 m suédois. Mais la fusée nordique a calé au pire moment: en finale mondiale, et plus précisémen­t dans le second 50 mètres. C’est peut-être son départ canon qu’elle a payé, dépassée à la touche par l’Américaine Simone Manuel. L’or lui échappe pour quatre centièmes (52’’31 contre 52’’27).

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