Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Nice, le Palais de marbre accueille les archives municipales
Dans le quartier de Fabron, on parle de ce lieu, comme étant « le château de Versailles ». C’est en fait le « Palais de marbre » ou « villa les Palmiers », l’un des bijoux du patrimoine niçois qui abrite les archives municipales et toute l’histoire de la cité. Un trésor bien caché. Un trésor qui a l’art de jouer avec les contrastes. Un bâtiment dont la façade au nord passe plutôt inaperçue, au pied d’immeubles modernes. À l’arrière aux pieds des grandes tours : la claque. Le jardin à la française émerveille. Et puis, il y a cette façade imposante. Étincelante. Un palais édifié à partir de 1 873 par l’architecte niçois Sébastien-Marcel Biasini. « Cette façade en marbre est issue de l’architecture palladienne : la symétrie est très importante », commente Marion Duvigneau, directrice des archives de la Ville. Passionnée. Passionnante, elle conte l’histoire de cette grande propriété achetée en 1870 par le Britannique Ernest Gambart. « Un marchand d’art avec un réseau social très important. Une sorte de people, dirions-nous, aujourd’hui. » Au coeur de son palais, il reçoit ses amis des arts tels que Sarah Bernhardt, Rosa Bonheur, Gustave Nadaud. En avril 1902, Gambart s’éteint dans cette villa. Le nouveau propriétaire s’appelle Alexandre Von Falz-Fein, un riche propriétaire de Crimée, un cousin du Tsar. Et, en 1924, c’est Édouard Soulas, grande fortune de l’Argentine qui devient propriétaire. jardin à la française, une galerie des glaces, un style rococo, etc.» Trésors historiques, vestige des années folles. L’Histoire ne s’arrête pas à cette bâtisse qui a vécu. À l’étage, dans les anciennes chambres et les salles de bain (il reste, notamment, les sols en liège), les magasins des archives municipales ont pris leurs quartiers, depuis 1963. Trésors dissimulés sur toutes les étagères : le plus ancien document date de 1176, un bout de parchemin...