Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Plats de résistants
L’entreprise, reprise en par cinq employés après avoir frôlé la liquidation, a peu à peu renoué avec les bénéfices et cherche désormais à s’agrandir.
Juillet 2009 - juillet 2017. Huit ans qu’une poignée d’employés de la faïencerie de Varages a repris l’entreprise conduite à la faillite par un investisseur. « On était cinq actionnaires salariés au départ, on n’est plus que trois aujourd’hui », remarque Véronique Blattner, l’âme de la maison. Deux personnes, une en CDI, une autre en CDD de mars à août, complètent une équipe soudée, qui assume au quotidien la double charge de la fabrication et de la vente.
Une marque reconnue
Le jeu en vaut la chandelle, car Varages est une marque reconnue, synonyme de qualité. Son logo, une branche de laurier, rappelle l’ancienne manufacture qui portait ce nom-là. Malgré ses trois siècles de longévité, la faïencerie s’est toujours adaptée à l’air du temps et aux modes. Ainsi, à côté des formes classiques comme les modèles feston (historique de Varages), baroque ou kimberley, de nouvelles sont apparues : pagode, quattro, vague, hibiscus. « Cette année, on a repris la forme pétale, dit-elle. Ses 25 cm de diamètre lui permettent d’entrer dans tous les lavevaisselle. Et elle est gaie pour l’été. » Les collections et les couleurs sont suivies pendant plusieurs années, ce qui a permis de fidéliser la clientèle en facilitant le ré-assort. La réputation de la faïencerie dépasse les frontières. «La clientèle habituelle est hivernale et régionale, celle de l’été est française et internationale, composée de touristes de tout le pays et d’Europe du Nord, explique-t-elle. Nous avons deux marchés à l’étranger, les États-Unis et le Paraguay, et quelques magasins de revente, mais la clientèle est constituée principalement de particuliers. »
Avec internet, les ventes explosent
En toutes saisons, la boutique, ouverte sept jours sur sept, est une explosion chromatique. En ce moment, elle ne désemplit pas. Le carnet de commandes, lui, est bien rempli. « Depuis deux mois, on a ouvert notre site internet à l’étranger et on livre dans toute l’Europe. Les ventes explosent », se réjouit Véronique Blattner. De quoi nourrir de beaux espoirs à moyen et long terme. L’objectif du moment est de s’agrandir pour embaucher, se développer et, plus tard, céder la place. « On a tous 50 ans. Il faut prévoir la transmission de l’entreprise », précise Véronique Blattner. Après avoir eu l’idée de la reprise, elle anticipe aussi la succession…