Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
BRIGNOLES L’UIISC en Corse pour lutter contre les feux
Déployées depuis le 26 juin sur l’île de Beauté, les équipes de la sécurité civile prolongent leurs actions après la catastrophe autour du site d’Olmeta-di-Tuda
En Corse, la situation demeure préoccupante pour les troupes déployées. 2272 hectares de maquis sont partis en fumée, dont 2200 pour le seul feu d’Olmeta-diTuda, tandis que les évacuations se sont multipliées. Arrivés progressivement depuis le 26 juin dernier, 140 sapeurs sauveteurs et 45 véhicules de l’UIISC7 de Brignoles sont encore actifs : « Chaque été, la Corse représente notre gros front d’intervention », rappelle le capitaine Smaïl, à la tête du détachement brignolais.
Des interventions sur quinze feux
Depuis leur arrivée, les sapeurs sauveteurs sont intervenus sur quinze feux dans le Nebbio, zone naturelle autour de Saint-Florent (Haute-Corse) qui demeure active : « Nous restons attentifs dans ce secteur où il y a encore des départs de feu, en particulier autour du lac de Padul, détaille le capitaine Smaïl. Bien que plus petits, ces feux nécessitent une intervention très rapide car on peut vite être piégés par la propagation ». En ce qui concerne l’incendie d’Olmeta, « il est maîtrisé mais pas encore éteint. Nous poursuivons les opérations de noyage sur les zones touchées pour prévenir des reprises, indique l’officier. Nous sommes très satisfaits de cette intervention car mis à part un cabanon, les habitations ont pu être épargnées ». Bien qu’en permanence sur le terrain, aucun véhicule n’a subi de dégâts. Un sapeur sauveteur a été blessé à la cheville, et deux autres ont essuyé des coups de fatigue.
Ça prend aux tripes
Sur chaque théâtre d’intervention, la sécurité civile joue un rôle important auprès des populations locales. En Corse, les liens sont devenus étroits : « En y allant chaque année, on finit par bien connaître certaines personnes. Humainement c’est très intense », témoigne le capitaine Smaïl. Jusqu’à assister à des scènes émouvantes : « Les Corses connaissent très bien le feu, ils savent que ça peut tourner au drame. Nous avons un rôle d’apaisement. Ils nous font confiance, et nous apportent régulièrement à manger ou de l’eau, et nous ont applaudis plusieurs fois. Voir tout ça, c’est la justification à notre travail. Et ça prend aux tripes. » La présence des sapeurs sauveteurs brignolais devrait durer jusqu’à fin septembre.