Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Des formulaire­s de la pétition ont été volés!»

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« En découvrant le montant de la facture qui nous est réclamée, j’ai bien entendu été alerté, et j’ai rapidement gratté, pour comprendre ce qui se passait. Et ce que j’ai découvert mérite d’être connu du grand public. » La facture de la redevance ordures ménagères, émise le 29 juin dernier, a en effet fait sortir de ses gongs Jacques Barbieaux, entreprene­ur riansais. « Nous sommes tombés dans le délire! Imaginez un artisan ou commerçant qui doit payer plus de 300 euros à titre individuel et plus de 700 pour son entreprise! Il doit verser plus de 1 000 euros de redevance ordures ménagère ! C’est du délire ! » Du coup de chaud est née l’action. « J’ai lancé une pétition traditionn­elle, sur papier, distribuée dans les commerces des communes concernées », se souvient M. Barbieaux. Le bouche-àoreille a fonctionné et les signatures ont commencé à affluer.«A tel point d’ailleurs que, comme par hasard, certains formulaire­s de pétition ont disparu, sourit presque l’instigateu­r. Dans certains commerces on nous a subtilisé les feuilles ! » D’où l’utilisatio­n des réseaux sociaux : « Une plateforme en ligne nous héberge désormais. Et, depuis le début du mois de juillet, ça fonctionne bien puisque nous sommes aujourd’hui à 500 signatures en ligne et 2 000 sur papier. » « Ce qui est insupporta­ble, dans ce dossier, c’est de constater que, depuis de nombreux mois, le préfet du Var avait annoncé que la facture allait doubler. Et personne n’a rien fait pour éviter ça ! » « Depuis quelques mois, nous devons transporte­r nos ordures sur Toulon, ce qui, forcément, grève notoiremen­t nos factures. Mais, il y a un autre problème. » Et d’évoquer « les mesures d’économies » prises par le syndicat : « Ils ont réduit drastiquem­ent le nombre de points de collecte. A Esparron, par exemple, nous sommes passés de 25 à 3 points de collecte. Conséquenc­e : l’incivisme monte en flèche. Les usagers perdent patience et déposent leurs ordures n’importe où. » Pour refermer le couvercle, M. Barbieaux, n’hésite pas à attaquer nommément Patrick Salmeri, le président du Syndicat mixte de la zone du Verdon : « Comme par hasard, il n’est jamais présent aux réunions organisées pour tenter de trouver des solutions avec les usagers. C’est pourquoi nous demandons sa démission du SMZV ! »

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Jacques Barbieaux mène la fronde face à l’augmentati­on des factures.

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