Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Michel Jonasz de nouveau réuni vers l’uni à Ramatuelle

- LAURENT AMALRIC

ous sommes là pour faire danser les âmes». Tels étaient les premiers mots de Michel Jonasz au public du Festival de Ramatuelle dimanche soir. Quelques secondes après que se soient tues les notes de Y’a rien qui dure toujours. Chanson qui ouvrait déjà le spectacle Unis vers l’uni il y a plus de trente ans avec ses complices Jean-Yves d’Angelo au piano et Manu Katché à la batterie. Jérôme Regard les a rejoints à la contrebass­e, mais la philosophi­e du partage est la même pour ce set « retour aux sources » de l’album qui demeure à ce jour le plus grand succès commercial de sa carrière. Si le son est d’une impression­nante clarté avec les notes du synthé d’Angelo qui claquent, la voix surchargée de réverbérat­ion de Michel Jonasz désoriente un peu le public. À l’image de ce couple qui l’a vu plusieurs fois et se regarde interloqué en se demandant ce qui a bien pu arriver à l’organe de leur chanteur préféré apprêté dans son costard bleu nuit.

Reprise de B.B. King

Dans l’après-midi, Michel, en provenance directe du Festival Chansons & mots d’amour, confie effectivem­ent une petite fatigue associée à une demande... Abréger les trente minutes d’interview (à lire prochainem­ent) initialeme­nt prévue en notre compagnie pour s’économiser la voix. Ses petites baisses de régime vocal n’entament toutefois en aucun cas la présence du fan de Ray Charles. À grand renfort de mimiques, il déroule ses classiques 80’s, gratifie d’une reprise de Every day I have the blues signée B.B. King, souffle swing dans son Melodica...

Nouvelles pousses

Arrive le moment de Super nana dont les refrains sont repris en choeur par Ramatuelle qui se lèvera comme un seul (jazz)man dès l’entame de La boîte de jazz. Les forces cosmiques ont opéré en cette nuit de pleine lune et le quartet revient pour ce qui est annoncé comme une « surprise ». Un medley sur tabourets qui permet de passer quelques minutes Les Vacances au bord de la mer, dérouler Mini cassette avant une fin feu d’artifice sur Joueurs de blues. 23h40, la voix a finalement tenu bon. A même retrouvé un peu de son grain 80. Ultime standing ovation. Les âmes bercées s’en vont « réunies vers l’uni » d’un répertoire qui, avec le temps, ne se racornit pas. Et plante même de nouvelles pousses qui doivent aboutir à une réunion de cette Dream Team jazzy sur album en 2018.

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(Photos Luc Boutria) Michel Jonasz dans son costard bleu nuit sous les étoiles ramatuello­ises.

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