Oyez oyez !

Toute la ville vibre depuis hier au rythme des fifres et galoubets. Ménestrels, marchands et troubadours vous attendent jusqu’à ce soir.

mi barde n’eut point ripaille, parti sans pain et sans fruit, quand chanta pour les funérailles du roi Loth mort dans son lit ». Soyez rassurés, le destin de ce musicien évoqué par quatre ménestrels loufoques place Carami n’est pas commun à tous. Depuis hier, troubadours, saltimbanques, bouffons, ou encore damoiseaux, nous replongent, une pinte à la main, dans les us et coutumes de l’art médiéval. Des mots aussi doux que des pétales de rose... avant que l’esprit de ripaille ne reprenne le dessus. Au coeur du centre ancien, redevenu deux jours durant la cité des comtes de Provence, tout est prétexte à une balade artistique. D’une place à l’autre, il est si aisé de se laisser séduire par le doux son des flûtes, les notes prenantes des cornemuses, et les rythmes effrénés des tambours. Les plus jeunes ont, eux, encore des étoiles plein les yeux devant les prouesses des acrobates, contorsionnistes et jongleurs. Voire un mélange de stupeur et d’effroi lorsqu’un fakir fait étalage de son talent sur des bris de verres et planches à clous. Applaudissez, tapez du pied, et les troupes repartent pour un tour, jusqu’au bout de la nuit.