Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

The Avener, roi des platines pour un DJ set royal à Bandol

- MARION CAZANOVE

Bandol a revêtu son manteau de nuit depuis longtemps quand Tristan Casara apparaît derrière ses platines. Tristan Casara, vous le connaissez sûrement mieux sous l’alias “The Avener”, son nom de scène, connu dans les plus célèbres clubs d’Europe. C’est au DJ français que revient la tâche de fermer la première édition des Aoûtiennes, à Bandol. La foule était déjà électrique, avec une première partie, ou, plutôt, un before, décidément très vitaminé. Ambiance festive, sons électro/house, avec le duo des Green Monkeys – pour le festival les Voiles sonores –, et ALB, chanteur, musicien, aux accords électro-pop. Pas de chaises ce soir : on se trémousse debout, entre amis, bière à la main. Et beaucoup, beaucoup de clubbers dans cette discothèqu­e à ciel ouvert. Par-dessus la foule, un énorme ballon gonflable coloré sautille, propulsé par une bande d’amis à bloc. Propulsé par le titre Fade out Lines, The Avener s’est rapidement fait un nom dans les plus grands clubs d’Europe. Il a notamment été numéro 1 des charts iTunes en Allemagne, haut lieu de l’électro.

Un DJ set sophistiqu­é et festif

Boum… boum… boum, boum, boum. Les vibrations de la musique étreignent et saisissent le corps, le coeur suit, avec des battements de plus en plus fébriles à mesure que le son explose. Le jeune Niçois de 30 ans enflamme aussitôt le stade André-Deferrari avec des effets vrombissan­ts, urbains, parsemés de touches disco et des airs de la culture populaire. Et même des influences ethniques pour compléter ce voyage sonore. Un univers autant pointu que diversifié: il faut dire qu’il est issu d’une culture classique, puisqu’il débute par le piano à 6 ans et entre au Conservato­ire, avant de prendre un virage vers l’électro et la deephouse. Aux commandes des platines, il a assuré un show visuel qui en a mis plein les yeux aux amateurs et aux autres. Un univers pointu, électrique, dans lequel il a emmené les Bandolais jusqu’après minuit. Il a notamment offert un remix de Castle in the snow, un de ses tubes à succès avec une énergie folle, ou encore Hate Street Dialogue. Dans le stade, le public est surtout composé de jeunes adultes, mais on croise aussi quelques adultes moins jeunes, et des parents avec leurs enfants. Et, si on tend l’oreille un peu, ça parle dans toutes les langues. Le DJ s’est décidément bien exporté. Les effets de lumière et la fumée artificiel­le ont envoûté la foule, bondissant­e, embrassée par la nuit et les quelques lumières scintillan­tes de Bandol, au loin. Les décibels s’envolent, les murs des vestiaires vibrent. Le ballon gonflable continue de voler de tête en tête, de bras en bras, pour le plus grand plaisir des fêtards. Dans la foule, le vent, faible pour cette dernière soirée, ramène des effluves de ce qui n’est a priori pas du tabac… mais n’entame ni la bonne humeur, ni les danses sautillant­es, cahotantes, de nos clubbers. Avec des remix parfaiteme­nt maîtrisés, aux mélodies veloutées mêlées à des vibrations électro, The Avener a offert un DJ set sophistiqu­é et festif. Les Bandolais les plus en forme ont pu aller finir la nuit sur la piste – moins grande, certes – du Black Jack, la discothèqu­e de Bandol.

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(Photos Frank Muller) Le DJ niçois a électrisé les Bandolais pour la dernière des Aoûtiennes.

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