Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Final en beauté à Saint-Tropez avec le jazz all stars de Jacky Terrasson
Le cadre est certes moins romantique que la Toscane du Château. Mais le charme est le même : l’idée de donner le concert de jazz pour la dernière soirée des Nuits du château de La Moutte, dans la palmeraie, était tout simplement géniale. Le public est installé sous les palmiers séculaires, sous les pins et les eucalyptus de ce jardin classé, merveilleusement éclairés, les musiciens s’inscrivant dans le noir de la nuit. Un public très décontracté, souvent le verre de rosé à la main, ou assis à l’écart autour de tables, entre amis. L’ambiance est bon enfant.
Jacky Terrason metteur en scène
Le concert se déroule en deux parties bien... orchestrées. La présentation du concert est originale. Jacky Terrasson arrive d’abord seul avec Stéphane Belmondo : leur duo piano-cuivre captive par son souci de recherche et quelques introductions surprenantes, en plein morceau, d’une « Marseillaise » revisitée mais qui reste émouvante, et d’un hommage à Gainsbourg sous forme de quelques notes des « sucettes » d’Annie. Puis entrent en scène Thomas Bramerie à la contrebasse et le batteur Lukmil Perez. Les présentations sont faites, les solos sont de grande classe.Terrasson est bien entendu omniprésent au clavier, avec son jeu atypique, ses mouvements, ses petits cris, et son toucher inilitable.
Lionel Belmondo chef... d’orchestre
C’est seulement en seconde partie que l’ensemble est au complet avec l’entrée de Lionel Belmondo : Le saxo illumine la scène par son jeu inclassable. C’est lui le maître avec Terrason. Les musiciens adaptent Maurice Ravel, Gabriel Fauré, et la trop méconnue Lili Boulanger, compositrice disparue à 23 ans en...1918, mais tellement actuelle. Un très grand final. Qui aurait malgré tout mérité une sortie moins « à la sauvette » : le public, devenu soudain plus terre à terre, ayant pris soin d’éviter les embouteillages au sortir du parking : indécent !