Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
On en sait plus sur le Français tué au Burkina Faso
Décrété juste après le drame, un deuil national de trois jours se poursuivait hier au Burkina Faso, sous le choc après l’attaque terroriste ayant fait 18 morts et 22 blessés dans la capitale, Ouagadougou (nos éditions d’hier). La procureure nationale, Maïza Sérémé, a relevé des «similitudes dans le mode opératoire» avec l’attaque djihadiste du 15 janvier 2016. Un commando avait alors attaqué avec des armes automatiques le café Cappuccino – situé à 200 mètres du restaurant Aziz Istanbul ciblé dimanche soir – et plusieurs autres établissements dont l’hôtel de luxe Splendid. Cet attentat revendiqué par alQaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers. Mais hier soir, l’attaque de dimanche n’avait toujours pas été revendiquée. Si trois des victimes n’étaient toujours pas identifiées hier, l’une d’elles serait canadienne, selon Ottawa.
« Il avait le coeur sur la main »
Quant au Français, il s’agit d’un homme de 59 ans, Thierry G. Originaire de Neuilly-sur-Seine (Île-deFrance), il résidait au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années et avait un enfant. Ce formateur en mécanique avait par le passé travaillé au bureau d’études de la société Cycles Peugeot. Il venait de finir la construction de sa maison à Ouagadougou. «Thierry était une personne incroyablement bonne. On ne sentait pas qu’il était blanc et nous noirs. C’était notre ami. Il avait le coeur sur la main, toujours prêt à aider les gens», déclarait hier l’une de ses proches sur place, interrogée par nos confrères du Parisien. « On est sous le choc. Il était tellement bien intégré qu’on l’appelait tous notre Thierry national. C’est terrible de finir sa vie comme ça, juste parce que l’on s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il nous manque déjà…»