Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Attaque sur Guam : la Corée du Nord recule
Fausse alerte… pour l’instant. Peu avant minuit lundi soir, le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, annonçait que les satellites espions américains avaient détecté des mouvements de la part du lanceur mobile de missiles nord-coréen. Ce qui semblait annoncer la mise à exécution de la menace, proférée quelques jours plus tôt par Kim Jong-Un, de lancer à la miaoût des missiles dans les eaux internationales à proximité du territoire américain de Guam, dans le Pacifique sud. Et les USA d’avertir qu’ils se tenaient prêts à la guerre. Quelques heures plus tard, revirement de situation : le dictateur nord-coréen annonce que sa menace est provisoirement suspendue, et déclare qu’il va «observer encore un peu le comportement idiot et stupide des Yankees » avant d’éventuellement lancer les missiles. S’ils « persistent dans leurs actions irresponsables et dangereuses dans la péninsule coréenne», la Corée du Nord prendra des mesures « telles que déjà annoncées », a-t-il ajouté. Ce début de désescalade a porté ses fruits : hier, les USA ont fait savoir, par la voix de leur secrétaire d’État, Rex Tillerson, qu’ils étaient « toujours intéressés par la recherche d’une voie vers le dialogue », tout en prévenant que «cela dépend de [Kim Jong-Un] ». Washington pose comme préalable à toute reprise des discussions diplomatiques la « cessation immédiate [des] menaces provocatrices, des essais nucléaires, des lancers de missiles et d’autres tests d’armements » de la part de Pyongyang.