Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le Real doit conclure

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V

ainqueur à Barcelone dimanche (-), le Real Madrid s’achemine sauf surprise vers un nouveau trophée.

Dans l’histoire de cette compétitio­n, aucune équipe n’a jamais réussi à remonter deux buts de retard concédés à domicile au match aller et on voit mal l’implacable Real de Zidane lâcher prise devant son public du stade SantiagoBe­rnabeu ce soir (3-1 à l’aller). D’autant que cela fait 67 matches officiels consécutif­s que l’équipe merengue marque au moins un but par rencontre. Les Barcelonai­s eux-mêmes ne sont pas dupes : « Il faudra marquer trois buts, donc nous irons là-bas pour attaquer. C’est devenu difficile pour nous, voire quasiment impossible », a reconnu le milieu catalan Sergio Busquets. Après la Supercoupe d’Europe mardi dernier, voilà Zidane proche d’un septième titre sur neuf possibles depuis sa nomination en janvier 2016, dont deux Ligues des champions. L’entraîneur français a néanmoins joué la prudence hier : « En football, tout est possible et rien n’est jamais joué. Nous devons jouer le match retour, et bien le jouer, car Barcelone peut nous mettre en difficulté à n’importe quel moment. Ils ont eu des occasions à l’aller » , at-il rappelé. L’un des motifs d’espoir, pour Messi et pour le Barça, est l’absence de Cristiano Ronaldo, exclu dimanche au Camp Nou et suspendu cinq matches pour avoir bousculé l’arbitre. Cette sanction, susceptibl­e de recours, a beaucoup « contrarié » Zidane, qui la juge disproport­ionnée par rapport aux faits.

«Bartomeu Démission»

Ronaldo a écopé d’un premier carton pour avoir enlevé son maillot au moment de fêter son but (80e), et le second est intervenu pour une chute dans la surface interprété­e comme une simulation par l’arbitre (83e), aussitôt pris à partie par Ronaldo. En signe de protestati­on contre l’arbitrage, certains supporters ont appelé le stade Bernabeu mercredi à effectuer une «pañolada», c’est-à-dire à agiter des mouchoirs blancs en tribune. Côté Barça, le mécontente­ment a également gagné les «socios» (supporters-actionnair­es) du club. Lundi, le mot-clé «Bartomeu Démission» appelait sur Twitter au départ du président Josep Maria Bartomeu, ébranlé par le départ inopiné de la star brésilienn­e Neymar vers le Paris SG. Ce transfert record a laissé 222 millions d’euros dans les caisses barcelonai­ses mais le match de dimanche a mis en évidence les grosses lacunes de l’équipe blaugrana : quand Zidane a pu faire entrer en fin de match la pépite Marco Asensio, auteur d’un but somptueux, son homologue Ernesto Valverde manquait de solutions sur un banc bien dégarni. « Il est question de se réinventer et d’essayer de progresser en permanence. Nous devons (recruter) quoi qu’il arrive », a lancé Busquets. Sous pression, le Barça a annoncé lundi son premier renfort de l’ère post-Neymar : le solide milieu brésilien Paulinho (29 ans), acquis pour 40 M€ auprès du club chinois de Guangzhou Evergrande. Pas vraiment une arrivée susceptibl­e de faire rêver les «socios». La presse catalane espère toujours voir débarquer en Catalogne le milieu brésilien Philippe Coutinho (Liverpool) et l’ailier français Ousmane Dembélé (Dortmund), deux noms un peu plus séduisants pour succéder à Neymar. Mais en attendant, le Barça doit faire sans eux et limiter la casse ce soir au stade Bernabeu...

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(Photo AFP) Zidane peut avoir le sourire, un 7e titre lui tend les bras.

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