Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La jeunesse frappe à la porte
À l’instar de la révolution Mathilde Gros chez les filles, le sprint masculin a connu un minitremblement de terre. Les petits jeunes se sont affirmés comme de redoutables concurrents
Les séries de la vitesse hommes, hier au vélodrome de Costebelle, ont accouché de quelques surprises. Dès les quarts, les têtes d’affiche que sont François Pervis (32 ans), Michaël D’Almeida (29 ans) et Kévin Sireau (30 ans) ont rejoint la sortie. À l’inverse, Sébastien Vigier (20 ans) et Melvin Landerneau (19 ans) ont marqué les esprits pour filer en demies. Comme une passation de pouvoir? «Je ne dirais pas ça comme ça, sourit Sébastien Vigier, sacré champion d’Europe juniors de la vitesse le mois dernier. Ils sont toujours là dans les grands événements. L’ambiance dans le groupe est bonne, il n’y a pas de raison de différencier les anciens et les jeunes. »
« On est encore là ! »
Melvin Landerneau abonde. «Les championnats de France arrivent à un moment de la saison où l’on (les jeunes, Ndlr) sort des Europe, on est plus en forme. C’est clair qu’ils ne sont pas finis ! » « On est encore là ! La preuve, je suis encore champion du monde (rires)», rappelle d’ailleurs le septuple champion du monde, François Pervis, fatigué par une grosse période de préparation qui, à long terme, doit le mener aux Jeux de Tokyo 2020. Il s’attendait à souffrir dans le Var. Tout comme Kévin Sireau. Le Craurois est dans «une année de transition », puisqu’il « passe les diplômes pour être entraîneur. » Le triple champion du monde de vitesse par équipes ne se fixe « pas de date limite » mais pense à son avenir. Il apprécie le fait qu’une nouvelle génération émerge. « On a su profiter de nos bonnes années (sourire) .Çafait plaisir de voir une génération arriver et de voir qu’ils pourront porter la France sur la plus haute marche. Porter les couleurs de la nation, c’est un honneur. Mathilde Gros, Sébastien Vigier, Melvin Landerneau : ces trois noms vont retentir pendant un moment. Ils en veulent, ils ont la rage de vaincre. Je mise sur eux pour les prochaines années. » La nouvelle génération dispose de sacrés exemples pour grandir. Plus en forme que leurs aînés à Costebelle, elle va déjà pouvoir conquérir les maillots tricolores. Mais attention, les anciens vont faire de la résistance. Avant de passer le témoin. Une chose est sûre, les glorieux trentenaires pourront s’en aller tranquilles, la relève est assurée. La Marseillaise devrait résonner encore quelques années dans les vélodromes du monde entier…