Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le billet de Philippe Bouvard Cent jours déjà !

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Le bilan des cent jours est aux nouveaux chefs d’État ce que l’épreuve du coin fenêtre était aux vieux lessiviers : l’occasion pour les uns de se féliciter d’un travail propre et pour les autres de constater qu’on n’efface pas facilement les taches du régime précédent. La double métaphore s’arrête là. D’abord, on n’a pas fini de laver le linge sale. Ensuite, s’agissant de la débâcle impériale, Macron Ier aura vécu en un peu plus de trois mois le Sacre, Austerlitz et Waterloo. La faute à des maréchaux méritant plus le fouet que le bâton et surtout à une série de fiascos, de volte-face et d’annulation­s. Sans qu’on ait entendu le moindre mea culpa du Premier ministre à propos de la date erronée pour la taxe d’habitation et du Président au sujet du statut officiel de son épouse claironné sans avoir été soumis aux juristes. Pas la moindre excuse au chef d’état-major, démissionn­aire le mercredi pour protester contre une amputation budgétaire de  millions suivie deux jours plus tard par l’annonce d’un crédit supplément­aire d’un milliard et demi. Le règne n’est pas terminé pour autant. Il n’y a pas eu d’adieux à Fontainebl­eau ni d’embarqueme­nt pour Sainte-Hélène. Si les mécontents sont de plus en plus nombreux, en revanche aucun n’est encore capable de préciser par qui il conviendra­it de remplacer le surdoué coupable de s’être pris les pieds dans le tapis prêté par le mobilier national.

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