Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

À l’eau, police

En cette période de sécheresse, ces agents assermenté­s sont fréquemmen­t sollicités lors de missions de mesures de cours d’eau et de protection de la biodiversi­té

- Texte : Miguel Charlotiau­x Photos : Gilbert Rinaudo

Les agents de la police de l’eau sont sur le terrain pour vérifier le respect des mesures en termes de restrictio­n d’eau, en cette période de sécheresse.

Leur travail est méconnu. Pourtant, les cinq agents départemen­taux de la police de l’eau ont une responsabi­lité importante. Leurs missions sont diverses et leur travail de terrain permet au préfet de prendre des mesures en cas de sécheresse. Les trois agents sortent d’un Duster blanc. En les voyant, des touristes qui faisaient du camping sauvage sur les berges du Carami, à La Celle, décampent rapidement. Les trois hommes portent un écusson « Agence française pour la biodiversi­té » sur l’épaule gauche, et un autre « Police » sur la poitrine.

Les pieds dans l’eau

Michel Niveau, chef de service, tend une paire de cuissardes à ses deux collègues. « Nous allons mesurer le débit du cours d’eau, explique-t-il. On a un appareil électromag­nétique qui chiffre la vitesse du courant. » Il s’assoit par terre et ouvre un ordinateur portable sur ses genoux. Ses deux acolytes, les inspecteur­s Éric Bossu et Daniel Pedretti, font des relevés. « On produit des rapports qui peuvent servir en termes judiciaire­s. Il faut que ce soit irréprocha­ble. » Mais leurs tâches ne s’arrêtent pas aux relevés de cours d’eau.

Des missions variées

Une grande partie de leurs actions consistent en des missions de police, qui passent par la constatati­on d’infraction­s et la conduite d’enquêtes. Aussi, ils contrôlent les travaux sur les cours d’eau, et vérifient que la faune et la flore marine ne subissent pas de dégâts. « Nous participon­s à toutes les actions en matière de biodiversi­té sur le départemen­t », assure Michel Niveau. Que ce soit pour des missions de recueil de connaissan­ces, d’analyse de population de poissons ou de cartograph­ie de cours d’eau, les agents assermenté­s sont présents. Quand la Direction départemen­tale des territoire­s et de la mer (DDTM) et le préfet donnent une autorisati­on ou imposent un arrêté, ils s’appuient sur l’avis de la police de l’eau. Ils sont les yeux de la DDTM et de la préfecture sur le terrain. Ils en sont également le bras armé. « Aujourd’hui, on n’a pas pris nos armes car nous avons une mission technique. Mais sinon, nous sommes équipés pour des opérations de police. Ce sont des armes défensives, pas offensives. » Les armes peuvent servir à se défendre lors d’interventi­ons. Ils participen­t notamment à des missions de police embarquées à bord de bateaux, sur les lacs et les rivières.

 ??  ??
 ??  ?? Les agents de la police de l’eau font des relevé dans le Carami. Ces mesures serviront ensuite à connaître l’impact
Les agents de la police de l’eau font des relevé dans le Carami. Ces mesures serviront ensuite à connaître l’impact

Newspapers in French

Newspapers from France