Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La plage de la Gravette, trésor dévoilé au pied des remparts d’Antibes
Une plage ? Près du port Vauban ? » La remarque pourrait venir de n’importe quel touriste en vadrouille dans le Vieil Antibes. Depuis le Pré-des-Pêcheurs, difficile de deviner la présence de la plage de la Gravette. Exception faite des Antibois, assez peu de monde connaît l’existence de ce petit bout de rivage tranquille, même si le phénomène tend à évoluer. Pour s’y rendre, il suffit pourtant de longer les remparts, en direction du bastion Saint-Jaume et de son Nomade, statue monumentale de l’artiste catalan Jaume Plensa. Près des bateaux, une petite ouverture sur la droite vous donne alors accès à la Gravette, bande de sable fin créée en 1970. Même si la plage a tout du trésor caché, elle est déjà bien occupée en juillet-août. Par des baigneurs ? Oui, mais pas seulement. Aux côtés des autochtones et autres touristes étrangers, un rhinocéros a pris place pour se dorer la pilule. Rassurez-vous, le mammifère n’est qu’une sculpture de bronze. Façonné par l’artiste italien Davide Rivalta dans le cadre de l’exposition Animare, le pachyderme restera en place jusqu’au 17 septembre. La Gravette, on y vient à pied, à vélo ou en scooter. On peut même la dominer depuis les hauts murs de la vieille ville et prendre le temps de contempler le paysage. Encerclée par les remparts, elle est délimitée par deux bancs de rochers. Sorte de piscine artificielle, avant de se lancer à l’assaut de la grande bleue. Mais si l’eau est claire et laisse deviner la présence de quelques poissons à certains endroits, elle l’est un peu moins au niveau de la plage. La faute aux algues qui flottent en surface. Qu’importe. À la Gravette, vous avez le choix. Un choix de luxe. Pour bronzer de façon un peu plus intime et « antiboise ».
Un rhinocéros a pris place pour se dorer la pilule. Le pachyderme façonné par Davide Rivalta reste en place durant tout l’été.