Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
migrants évacués d’un camp à Paris
Près de 2 500 migrants ont été évacués, hier matin, de campements sauvages installés depuis plusieurs semaines porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, la 35e opération du genre en deux ans dans la capitale. Lancée vers six heures et achevée peu après onze heures, cette action a permis la « mise à l’abri » de 2 459 personnes, a déclaré Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).
gymnases réquisitionnés
Originaires essentiellement d’Afghanistan, du Soudan, de Somalie et d’Erythrée, ces migrants étaient installés dans des campements insalubres disséminés sous l’autoroute ou le long des boulevards extérieurs à proximité du centre humanitaire ouvert en novembre porte de la Chapelle (XVIIIe arrondissement). Les lieux, d’où 2 800 personnes avaient déjà été évacuées le 7 juillet, avaient été rapidement réinvestis. Au total, 18 gymnases de région parisienne ont été mobilisés pour les accueillir. Les préfectures du Val-d’Oise et une source policière en Seine-et-Marne ont indiqué que respectivement 300 et 200 personnes ont été accueillies dans ces deux départements. 449 autres sont hébergées dans des installations sportives universitaires du sud de Paris, provoquant l’indignation des élus et des riverains. Outre les deux gymnases réquisitionnés, environ 25 tentes ont été plantées sur le terrain de sport du complexe, a constaté un journaliste. Le maire LR du XVe arrondissement, Philippe Goujon, s’est insurgé de n’avoir « jamais été prévenu officiellement » de l’installation de ce campement.
places prévues
« Cette opération est d’un nouveau genre », a plaidé le directeur de cabinet du préfet de police, Yann Drouet, car « l’ensemble des personnes vont subir un contrôle de leur situation administrative et seront ensuite orientées en fonction de leur situation ». Le gouvernement a présenté mi-juillet un « plan migrants » prévoyant plus de 12 000 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile et les réfugiés.