Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Il est un peu MacGyver»

Morgan Kneisky était présent dans le Var malgré sa blessure. Son coéquipier de l’américaine, Benjamin Thomas, a bien roulé à Costebelle. Ils se sont prêtés au jeu de l’interview décalée

- PROPOS RECUEILLIS PAR AURÉLIEN RUESTERHOL­Z

Tout le monde aurait préféré le voir sur la piste de Costebelle mais une moto en a décidé autrement lors de la Polynorman­de fin juillet... Bras droit dans le plâtre, le Bisontin Morgan Kneisky (29 ans) a tout de même passé la semaine à Hyères, répondant avec sourire aux sollicitat­ions. Champion du monde en titre de l’américaine avec son compère Benjamin Thomas (21 ans), il a pu profiter de cette belle semaine dans le Var. Les champions se connaissen­t depuis 2013, et le trophée Fenioux organisé à Hyères au mois de juillet. Le benjamin raconte la rencontre. « J’étais junior, il était en élite. Je faisais la course aux points et j’avais gagné avec cinq tours d’avance. Du coup, il m’avait dit ‘‘t’es qui toi avec tes chaussures déglinguée­s, ton cadre... T’as aucune allure avec tes chaussette­s à ras la malléole’’ (rires). » Comme un avantgoût. Les deux hommes se sont lâchés, chacun son tour, lors d’une petite interview quelque peu décalée. Attention, ça balance.

Votre meilleur souvenir ensemble ? Morgan Kneisky : Le titre de champion du monde, c’est clair. C’est quelque chose qui soude une amitié. Benjamin Thomas : L’américaine à Hong Kong. Un titre comme ça à deux, c’est un grand souvenir. En plus, on est allé le chercher devant des coureurs de renom. Mais il n’y en a pas que sur le vélo.

Son surnom ? M. K. : Il en a plusieurs. Jusqu’à présent, c’était ‘‘Ben minou’’ mais il en a d’autres. B. T. : Popov. Il a des origines un peu russes.

Pouvez-vous le décrire en deux, trois adjectifs ? M. K. : Résistant, ça c’est sur. Calme, je ne l’ai jamais vu s’énerver. Et... Un truc sympa : talentueux. B. T.: C’est compliqué... Il est un peu maniaque. Il a un gros mental. Et c’est un futur chauve, je pense (rires).

Sa principale qualité ? M. K. : Il ne réfléchit pas. Il est fonceur. Il voit très bien les courses, j’attache énormément d’importance­s au fait de sentir la course, il est comme moi. B. T. : Sur vélo, il se met à la place des autres et comprend très vite. C’est un cerveau, il voit et sent les choses comme personne en course. Ce qui fait qu’il est aussi fort. Dans la vie, c’est un mec droit, on peut compter sur lui.

Son principal défaut ? M. K. : (hésitation) Pas assez ‘‘au millimètre’’. J’attache beaucoup d’importance à ça. Lui, il s’en fout. Il prend le vélo et roule. B. T. : Il est un peu radin quand même (rires). Mais dans le bon sens, Il ne gaspille rien.

Vous avez fait chambre commune. Lequel ronfle ? M. K. : Bonne question (sourire). Je dirai aucun des deux. Mais je sais que je ronfle quand je suis vraiment cramé... B. T. : Lui ! Moi, je ne ronfle pas (rires).

S’il n’avait pas été cycliste, il serait... M. K. : (sans hésitation) Charpentie­r ! Vraiment. B. T. : Il est hyper bricoleur, un peu MacGyver. Je le verrai bien dans le bâtiment, à retaper des maisons. Il fait tout.

L’endroit où l’on a le plus de chance de le croiser après une course ? M. K. : Sur Instagram (rires). On le trouve facilement sur les réseaux sociaux. B. T. : À la buvette de l’hôtel, en train de boire un coup avec les mécanos, le staff et les autres coureurs.

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(Photo EPA/MaxPPP) Benjamin Thomas et Morgan Kneisky ont revêtu le maillot arc-en-ciel de l’américaine en avril à Hong-Kong.

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