Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La bagnole condamnée
Force est de le reconnaître même si le phénomène remet implicitement en cause certaines de nos libertés individuelles et la civilisation collective des loisirs : la voiture qui tuait déjà tant de monde accidentellement est devenue l’arme favorite des terroristes. Moins cher et plus facile à s’approprier qu’un missile nucléaire ou seulement une kalachnikov, il suffit de la louer voire de la voler. Après quoi, faucher d’innocents piétons durant leur paisible promenade devient un jeu de massacre à la portée du premier kamikaze venu. Mme Hidalgo dont le cheval de bataille réside dans l’interdiction des chevauxvapeur n’aura bientôt plus à brandir le spectre de la pollution puisque l’éradication de la circulation automobile constituera le principal argument de la lutte contre le terrorisme. Nos vies seront moins menacées mais elles mériteront un peu moins d’être vécues. Car, fuyant la voie publique, champs de bataille potentiel de tous les détraqués, on restera confiné chez soi. Sans doute M. Macron, qui avait remis la marche à pied à l’honneur, fera-t-il figure de pionnier mais il faudra revoir les fondamentaux de notre économie. Le remplacement par les cordonniers des marchands de pneus et la relève des mécanos par des phlébologues n’iront pas sans une remontée de ce chômage ayant miraculeusement diminué de têtes à la faveur du
seul jour de l’Assomption.