Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« L’objectif est de monter en gamme »
« Sur ce marché des Côtes de Provence très qualitatif, il était nécessaire pour nous de monter en gamme et d’atteindre les standards en la matière… Jusqu’il y a encore six ou sept ans, on avait tendance à se reposer sur nos lauriers, là on a été obligé d’agir. » Ainsi, Thierry Canavèse se réjouit de voir l’outil de production évoluer pour permettre ce nouvel élan vers un bond qualitatif. « Cela donne envie à tout le monde de s’investir collectivement à la réussite de la cave. On sent une vraie envie de la part des coopérateurs… » L’augmentation des capacités de pressurage, un travail de la vendange plus doux pour éviter de traumatiser le raisin… « cela doit permettre de maîtriser la couleur des rosés pour répondre aux attentes des clients ». Des clients qui se font à mesure du temps toujours plus exigeants, et cherchent dans les rosés de Provence cette couleur si claire qu’elle en est devenue véritable marque de fabrique.
De nouveaux débouchés
Même les grossistes négociants ou enseignes de la grande distribution, qui écoulent sous leur propre appellation, sont désormais plus qu’attentifs à ces critères de qualités des vins rosés de Provence. Comme l’immense majorité de la production de la cave coopérative suit ce circuit de distribution, le Cellier a dû se mettre au diapason pour préserver ses clients, et mieux, en conquérir de nouveaux. « La demande se fait déjà sentir, de sorte que l’on sait que la production ne sera pas suffisante pour satisfaire ces nouveaux débouchés. » Prochain objectif logique après les investissements sur l’outil de production : « travailler à une approche marketing, commerciale et de communication à hauteur des ambitions ». La réflexion est déjà engagée sur la confection de cuvées d’exception, un packaging plus élaboré, ou encore la mise en avant des produits au caveau. Le « magasin d’usine », si l’on peut dire, qui écoule déjà pas moins de 40 000 bouteilles à l’année à une clientèle essentiellement locale mais elle aussi toujours plus exigeante et sensible aux nouveautés proposées… Malgré une conjoncture durablement favorable pour les vins de Provence, le secteur impose une remise en question et une évolution permanente.