Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Le volley français va bien »
Le Niçois Eric Tanguy, président de la Fédération française de passage à Nice-Matin pour soutenir Paris-2024 avec le CDOS 06, a fait le point sur l’évolution de son sport et les chances françaises à l’Euro
Le président de la Fédération française de volley-ball Eric Tanguy était présent à la réception organisée lundi au siège de Nice-Matin par le CDOS 06, en soutien à Paris2024. Le Niçois, qui sait que ces Jeux seront importants pour son sport, en a profité pour évoquer l’actualité du volley français et de la sélection tricolore qui joue ce soir sa place pour les quarts de finale de l’Euro contre la République Tchèque.
En tant que président de fédération, il était important de répondre présent ? Bien évidemment. C’est non seulement nécessaire puisque les échéances olympiques seront importantes pour notre fédération, mais en tant que Niçois, il était également de mon devoir d’être présent au côté du président du CNOSF Denis Masseglia quand il vient dans ma ville. Comment se porte le volley français ? Il se porte bien puisqu’on sort d’une série de près de trois ans de très bons résultats qui aujourd’hui accentuent la médiatisation et la notoriété du volley-ball et par effet, bien sûr, le nombre de licenciés qui est en constante augmentation. On a gagné à peu près % de licenciés sur les deux dernières années. J’aimerais qu’on atteigne les adhérents assez rapidement ( actuellement, ndlr). Les Bleus n’ont pas eu le début de compétition qu’ils espéraient... Ce que je vois d’abord, c’est qu’à cause de la succession importante des compétitions, l’équipe de France arrive un peu fatiguée. C’est aussi le cas des autres équipes, la Pologne a fait une contreperformance en ouverture chez eux, l’Italie aussi a perdu son premier match. On a aussi eu du mal à gagner le second. J’espère que l’équipe arrivera à retrouver le rythme qui est le sien. Mais quand toutes les meilleures équipes européennes perdent leur premier match, ce n’est sans doute pas un hasard... Ce calendrier international est infernal... Quand on a une équipe qui est performante, les joueurs jouent dans les plus grands clubs européens, ils font les coupes d’Europe et terminent très tard leur saison. Certains de nos Français ont eu jours de repos avant d’enchaîner avec la Ligue Mondiale. Ils n’ont ensuite eu que dix jours de pause avant de redémarrer sur la préparation de l’Euro. Ce sont des rythmes qui ne sont pas raisonnables. C’est un vrai problème sur lequel notre fédération internationale devrait réfléchir mais c’est assez difficile. La FIVB, pour développer notre sport, a besoin d’une plus grande exposition. Peutêtre qu’il faudrait des effectifs plus étoffés pour ne pas faire jouer les mêmes joueurs dans toutes les compétitions. L’équipe de France féminine est en retrait par rapport aux résultats des garçons... L’équipe de France a eu du mal tout simplement parce que mes prédécesseurs ne s’en sont pas occupés. Aujourd’hui, elle est en pleine progression. Il y a deux ans, elle ne faisait aucune compétition. Cette année, on a accédé au Grand Prix féminin, l’équivalent de la Ligue Mondiale, en groupe , où elles ont terminé médaille de bronze en montant dans le groupe . Elles sont désormais au niveau où étaient les garçons en avant le succès qu’on leur connaît. Dès lors qu’on travaille sérieusement, les performances sont au rendez-vous. Avec l’objectif que cette équipe soit au sommet en ? C’est le plan que j’ai créé suite à ma réélection il y a quelques mois, qui s’appelle ‘’génération ’’. Son objectif est d’avoir une équipe de France performante pour les Jeux de . En , ce sera très compliqué de se qualifier, parce qu’en volley-ball, c’est toujours un vrai parcours du combattant. On a fait le choix de rajeunir l’équipe, quitte à l’affaiblir. Mais ça ne l’a pas empêché de faire des résultats.
« Des rythmes qui ne sont pas raisonnables »