Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vendanges : la qualité, pas la quantité
Les conditions climatiques – gel tardif au printemps et sécheresse estivale – n’auront pas été favorables à la production viticole française. Dans un communiqué daté du 25 août, l’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, l’affirme: les vendanges 2017 s’annoncent «historiquement basses ». Selon ses dernières estimations, le volume des récoltes ne devrait pas dépasser les 37,2 millions d’hectolitres. Soit une baisse de 18 % par rapport à 2016, et de 17 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le Var n’échappe bien évidemment pas à cette tendance nationale. Prudents, les vignerons varois se gardent bien pour l’heure d’avancer le moindre chiffre, mais ne se font guère d’illusions. Ainsi, dans un communiqué daté du 24 août, soit 8 jours après le début de vendanges particulièrement précoces, Alain Baccino, le président du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP), affirmait : «la quantité est beaucoup plus difficile à estimer à ce stade, même si les premiers jus tirés laissent penser qu’elle sera moindre».
Mistral salvateur
Sans surprise, la sécheresse est principalement responsable de cette probable baisse de volume. Mais en dépit du stress hydrique plus ou moins important selon les secteurs géographiques, le millésime 2017 s’annonce prometteur. Selon le CIVP, « les analyses effectuées sur les premiers raisins vendangés sont encourageantes. Ils sont à maturité et présentent une belle acidité». Le mistral n’est pas étranger à cette qualité attendue. Si le vent de nordouest a été destructeur pour la forêt varoise, il a «joué son rôle salvateur permettant de conserver un bon état sanitaire sur l’ensemble du vignoble», se réjouissent les vignerons varois.