Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Gaël Fickou, l’ambassadeu­r

Le trois-quarts centre internatio­nal a décidé de s’impliquer à l’Union sportive seynoise en devenant l’un des nouveaux hommes forts du club qui l’a formé

- PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN BOTTASSO

Si La Seyne souhaitait avoir un ambassadeu­r, elle ne pouvait pas mieux choisir que Gaël Fickou pour l’incarner. C’est pourquoi Patrick Philibert, élu à la présidence de l’USS cet été au côté de Guy Salagnat et d’Olivier Willem, a pris son téléphone et lui a proposé ce rôle. Une mission que le rugbyman a acceptée avec enthousias­me, d’autant que son frère, Jérémie, a lui aussi rejoint le club pour y jouer un rôle majeur. Venu assister à la victoire de l’USS contre Bourgoin vendredi dernier au stade Marquet (21-19), le troisquart­s centre internatio­nal du Stade Toulousain a pris le temps de nous expliquer ce qu’il souhaitait apporter au club qui l’a formé.

Quel sera votre rôle ? Patrick Philibert nous a appelés, Jérémie et moi-même, pour venir aider le club qui commençait à être en difficulté. Il avait besoin d’impulser une nouvelle dynamique. Mon frère s’occupera de l’événementi­el, du partenaria­t et de la formation. Quant à moi, j’ai la chance d’évoluer au plus haut niveau. Cela peut donc être intéressan­t pour l’USS de se servir de mon image mais aussi d’utiliser mon réseau et mon expérience pour donner un coup de pouce que ce soit sur l’aspect sportif, financier ou structurel.

Pouvez-vous développer plus précisémen­t ? Déjà, il y a ce message auprès des jeunes : « Peu importe d’où on vient, tout est possible. Il faut croire en ses rêves et se donner les moyens d’y arriver. » On peut être originaire de La Seyne, issu des quartiers difficiles, et pourtant réussir. Cela n’est pas seulement valable pour le rugby. Le club a aussi un rôle social. C’est pourquoi nous avons organisé les olympiades à deux reprises durant l’été, événement qui a rassemblé des enfants de l’école de rugby, mais aussi de toute la commune. J’aime cette idée de rassemblem­ent, de mixité sociale et culturelle.

Et sur le plan sportif ? J’ai pu m’entretenir avec tous les joueurs de l’équipe fanion, le staff. Il est important de leur dire que La Seyne reste un club à part, qu’on doit de se donner à  % lorsqu’on porte ce maillot. Je le faisais quand j’avais  ans et cela doit être vrai à tous les étages. Il doit y avoir de l’engouement autour du club, et cela vient en premier par les résultats de l’équipe fanion. On a une belle équipe. Je souhaite les accompagne­r, même si je suis plus jeune que la plupart d’entre eux (rires). Leur faire profiter de mon expérience du haut niveau pour les aider dans la préparatio­n estivale par exemple. Enfin, j’ai la chance de connaître beaucoup de joueurs et d’agents, ce qui pourrait offrir quelques opportunit­és intéressan­tes en terme de recrutemen­t.

La formation semble être le leitmotiv de la politique du club. Que pouvez-vous apporter ? L’idéal est de recruter un minimum de joueurs dans le futur et donner leur chance aux joueurs issus du club. Cela a commencé cette saison avec l’intégratio­n de dix jeunes qui étaient en Nationale B la saison dernière, pour seulement quatre recrues. Il y a eu un déficit à un moment donné qu’il faut combler. Il y a eu la génération Mendy-Capdeillay­re-Willem, puis celle de Falconetti-Le Strat, mais ça date depuis plus de dix-quinze ans… Je souhaite mettre en place des stages d’une semaine avec Ugo Mola et le Stade Toulousain, pour aider à la formation des éducateurs. Faire venir également des gamins de l’école de rugby visiter les infrastruc­tures et participer à des tournois, plus divers événements…

La poule élite de Fédérale  estelle un objectif ? La première des choses est de retrouver de la stabilité après tous les soubresaut­s qui se sont passés en coulisse au cours de la saison. Revivre une belle saison sportive et que l’engouement entrevu à Marquet lors des phases finales se prolonge. Après, il est évident que La Seyne a sa place en poule élite, peutêtre même plus haut. Mais là, il faut des moyens financiers autres que ceux actuels. J’essaierai avec mon frère d’y apporter ma contributi­on avec l’arrivée de nouveaux partenaire­s. Sans argent, malheureus­ement, il est impossible d’envisager autre chose que la Fédérale  actuelle.

On doit se donner à  % lorsqu’on porte ce maillot ”

 ?? (Photo Frank Muller) ?? Gaël Fickou sort de l’ombre du stade Marquet. Le joueur toulousain est plus que jamais attaché à son club formateur.
(Photo Frank Muller) Gaël Fickou sort de l’ombre du stade Marquet. Le joueur toulousain est plus que jamais attaché à son club formateur.

Newspapers in French

Newspapers from France