Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Thomas Ferrando un pilote auprès de ses fans

Le jeune pilote automobile engagé en Nascar fêtera son 20e anniversai­re ce samedi sur ses terres, au Domaine de Cupidon. Sa Ford Mustang sera exposée sur le site

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Il est jeune. Pétri de talent. Et débordant d’ambition. Thomas Ferrando flirte avec les vitesses les plus affolantes au volant de son bolide, une Ford Mustang de 650 CV, sur les circuits d’Europe ou des États-Unis dans la catégorie Nascar. Des courses de stock-car disputées sur ces circuits ovales. Pour autant, il reste les pieds bien plantés sur le sol du centre Var qui l’a vu grandir. S’il est né à Pertuis, c’est à Rians qu’il a mûri. Et c’est à Rians, au Domaine de Cupidon, qu’il va rencontrer ses fans aujourd’hui, à l’occasion de son 20e anniversai­re.

Comment un enfant de Rians devient-il champion de sport automobile ? Tout a commencé grâce à mon père et à mon grandpère. Tous deux étaient fans de sports auto. Sur le dos de mon père, dans un porte-bébé, j’ai assisté à des tas de courses, comme le Tour de Corse ou le Rallye du Var... Ils m’ont transmis le virus.

Vous étiez un peu jeune à l’époque pour monter dans un baquet ! Bien sûr, mais j’ai commencé par mon tricycle, sur lequel je m’exerçais au frein à main. Puis, avec ma voiture à pédales. Je faisais des travers quand j’arrivais au bas d’une descente.

Suffisant pour être repéré par une écurie de course ? Et oui ! En fait, un ami de la famille, Olivier Bâcle, a décelé quelque chose en moi et nous a conseillé de m’initier au karting dès que possible. Quand j’ai eu  ans, je suis allé au club de Brignoles, auprès du papa de Jules Bianchi, et j’ai commencé le baby-kart. Pour mon e anniversai­re, comme ça se passait bien, mes parents m’ont offert un kart. Et j’ai commencé à faire des courses régionales, jusqu’à l’âge de  ans et demi.

Le temps de signer quelques perfs’ ? J’ai évolué dans les différente­s catégories. Je me suis qualifié pour le championna­t d’Europe. J’ai été vice-champion de Belgique et j’ai disputé la coupe du monde au Portugal, à l’âge de  ans.

Que s’est-il passé, six mois plus tard ? À  ans et demi, Oliver m’a contacté : Jérôme Galpin, propriétai­re du Team FJ, une équipe de rallye basée à Tours, créait une série, Racecar. J’ai fait un premier essai, au circuit du Val de Vienne.

Sur quel type de voiture ? Une Nascar européenne d’aujourd’hui. Avec  CV sous le capot !

Impression­nant ? Un rêve ! Comme j’étais trop petit, c’est quelqu’un à côté de moi qui passait les vitesses. Et on a pris  km/h ! C’est un souvenir indescript­ible. Un moment de pur bonheur pour moi qui avais toujours rêvé de vivre cette expérience. Et, à l’arrivée, quand Jérôme a appris que j’étais si jeune, il a décidé de faire quelque chose avec moi. Il m’a tout de suite aidé, et j’ai participé à des journées d’essais.

Des essais fructueux ? On a rapidement évolué ensemble, et j’ai intégré un programme de développem­ent. Le Nascar Whelen Euro Series Young Drivers program. C’était en .

C’est là que vous avez commencé à voyager ? C’est ça. J’ai fait mes premières courses aux ÉtatsUnis. Ça a commencé sur la piste de Gray Bowman, à Winston-Salem, en Caroline du Nord. Et là, c’était avec des voitures de  CV !

Quelles impression­s, cette fois-ci ? Fantastiqu­e ! Les voitures, les courses, l’ambiance... Je suis tombé amoureux des États-Unis et des fans américains. Il y a là-bas un énorme engouement pour la discipline. Ils sont à fond derrière les pilotes

Et au chapitre sportif, comment s’est passée votre intégratio­n ? J’ai fait ma première saison en Élite  et j’ai remporté ma première victoire au Nürburgrin­g. Gagner cette course sur ce circuit qui a une telle aura, c’est jusqu’à présent l’une des meilleures sensations de ma carrière. En plus, c’était sous les yeux de mes parents et de mon petit frère, Thibault. À la fin de la saison, je termine e de la catégorie.

C’est là que naît votre team ? En effet, l’entreprise Knauf décide de créer le Knauf Racing Team autour de moi et me propose un contrat de trois ans. Denis Kleiber, le patron de la branche France de l’entreprise m’offre une équipe complète et une voiture. Lors des deux premières saisons, nous avons terminé e en Élite  et e en Élite  cette année.

Des échéances à venir ? On attaque les play-off en Italie le  septembre.

Comment vous préparezvo­us ? Nous devons beaucoup travailler. Mon coach, Patrice Giammattei, basé à Saint-Maximin, m’aide à optimiser mon physique mais également mon mental.

Pour quel objectif ? Être champion ! Avec le team nous voulons même battre le record de victoires sur une saison !

C’est ambitieux ! Je suis ambitieux ! Je veux mettre mon empreinte sur ce sport que j’aime tant ! Et quelle est votre ambition ultime ? Je veux bien entendu faire de ma passion mon métier. Pour le moment, je suis étudiant à l’école d’ingénieur de Troyes. Mais je n’ai pas l’intention de laisser ma place aux autres pilotes.

La phrase “J’ai de la chance d’avoir du talent”

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