Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La ville se souvient d’Aurelie, victime du Bataclan
Ce n’est par hasard que la municipalité a proposé à la famille de Peretti de donner le nom d’une avenue à Aurélie. En effet, jeune enfant, puis adolescente, elle est souvent venue passer des vacances chez son oncle et parrain, Jacques de Peretti et son épouse Josyane, qui vivent au village depuis près de trente ans. « Nous ne vous remercierons jamais assez de cette initiative. C’est vrai que cette initiative est une occasion de retrouver notre famille. C’est vrai aussi que cette initiative, nous l’apprécions à sa juste mesure ». Tels ont été les premières phrases prononcées par Jean-Marie, le père d’Aurélie.
Un nom associé à la joie de vivre
Son oncle et parrain, Jacques, a poursuivi : « Aurélie a une rue qui porte son nom. Nous sommes heureux que son nom soit inscrit sur des courriers qui vont traverser la France et peut-être le monde entier. Ce nom évoquera ainsi toutes les victimes de la barbarie à travers les continents. Ce nom doit également être associé à la jeunesse, à la joie de vivre, à la force qui nous anime, afin que vivent toujours
nos valeurs. Merci Monsieur Coulomb, maire de Saint-Zacharie, pour cette attention et cet honneur qui nous vont droit au coeur. » Dans son discours, le maire de Saint-Zacharie, après avoir énuméré la liste de tous les attentats perpétrés depuis Charlie Hebdo jusqu’à ceux de l’Espagne, a affirmé que « nous condamnerons toujours avec la plus grande fermeté, ces actes contraires à toutes nos
valeurs ». Puis dans une anaphore autour du prénom Aurélie, il a rappelé qui était cette jeune femme, ce qu’elle aimait, ce qu’elle faisait, ce qu’elle a subi parmi les cent trente autres victimes d’une horde d’assassins le soir du 13 novembre 2015 à Paris. « Nous comprenons la douleur de la famille et nous réaffirmons à son père, à sa mère Laurence, à sa soeur Delphyne, notre soutien et notre solidarité. » La plaque a ensuite été dévoilée. Un bouquet de 34 roses blanches, l’âge d’Aurélie, a été attaché sous la plaque et 130 ballons blancs, le nombre de victimes de ce 13 novembre, ont rejoint le ciel, accompagnés par Calogero interprétant sa chanson « Les feux d’artifice », dans un moment d’émotion intense.