Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Après les terribles inondation­s, les Londais se heurtent au feu…

- FLORIAN DALMASSO

Traumatisé­s par les inondation­s de , les habitants de La Londe-lesMaures font face, depuis cet été, à un nouveau problème. Les feux de forêts. Hubert Reeb, mécanicien et Londais depuis toujours, avait perdu son bateau lors des inondation­s. S’il a été épargné par l’incendie du  septembre, son inquiétude, elle, ne l’a pas quitté. « J’ai toute ma famille dans le Bas Pansard. Le feu est passé là-bas. Je peux vous dire que dans ces conditions, on ne peut pas être serein. » Avant d’ajouter : « Mais il faut féliciter le travail des pompiers, comme celui de la commune. Tout le monde a été évacué dans le calme et, au final, on a évité le drame. Ce qui est sûr, c’est que ces événements sont toujours traumatisa­nts pour la ville… »

Des Londais mobilisés Habitant du quartier Ginouviers, à La Londe, lors des inondation­s de , Daniel Grare, comme sa famille, a tout perdu dans cette terrible catastroph­e naturelle. Tellement que quand on lui en parle, il refuse de s’attarder sur le sujet. Et ça se comprend. « J’ai tiré un trait sur cet épisode. Il a été très difficile de tourner la page, mais maintenant que c’est fait, je ne veux plus revenir en arrière. » Aujourd’hui, trois ans plus tard, il habite toujours sur la commune. À Valcros plus précisémen­t. Même s’il a connu les inondation­s, pas question de stresser outre mesure lors des incendies : « Forcément, ça fait toujours mal de voir la forêt brûler. Mais on s’inquiète moins quand nous ne sommes pas directemen­t touchés. Le feu ne pouvait pas nous atteindre. Pour un incendie, je pense que c’est la position géographiq­ue qui prime. Surtout dans la notion de stress. » Élu à la sécurité de la ville, Daniel Grare a tout de même gardé de bons vieux réflexes. « Nous avons immédiatem­ent fermé les volets, mis les bouteilles de gaz vers la piscine, etc. Nous commençons à connaître la marche à suivre. Malheureus­ement, j’ai envie de dire. » L’un de ses voisins d’époque, quartier Ginouviers, et qui a préféré rester discret sur son identité, a le même sentiment que Daniel. « Nous souhaitons laisser ça derrière nous. Maintenant, nous habitons en ville, dans un lotissemen­t. Nous ne pouvions pas être touchés par le feu et désormais, les inondation­s sont derrière nous. Donc non, nous n’étions pas forcément inquiets. Par contre, s’il faut aller aider les habitants sinistrés, nous serons dans les premiers. Nous avons tellement été soutenus en … C’est la moindre des choses ! »

« Sang-froid et courage » Une solidarité saluée par François de Canson, le maire de La Londeles-Maures : « La commune vient de vivre, une nouvelle fois, des instants extrêmemen­t difficiles. Comme lors des inondation­s, la population a su faire preuve de sang-froid et de cou- rage. » Et d’enchaîner : « Si les Lon- dais ont exprimé un sentiment d’exaspérati­on quant aux événements dramatique­s qui n’ont pas épargné notre commune depuis , il n’en demeure pas moins que l’esprit de solidarité qui nous caractéris­e s’est une nouvelle fois exprimé avec force. Spontanéme­nt, particulie­rs, entreprise­s privées sont venus proposer leur aide. Et je les en remercie du fond du coeur. Chacun aspire désormais à vivre en toute sérénité, je m’y emploierai de toutes mes forces. »

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(Photo Frank Muller) Les pompiers en pleine vérificati­on, ici dans le quartier du Bas Pansard, à La Londe-les-Maures.

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