Thomas Sotto : « Je ne lâche pas les choses »

Magazine Le journaliste est de retour à la télévision sur le service public et présente Complément d’enquête sur France 2

Après quatre années passées à la matinale d’Europe 1, Thomas Sotto revient à la télévision pour présenter trois fois par mois Complément d’enquête, sur France 2. Il ouvre ce soir avec un sujet sur l’eau. Passer d’une quotidienne en matinale à un magazine quasi hebdomadaire en seconde partie de soirée, c’est le grand écart. Estce aussi intéressant que ça ? Oui et je pense que j’ai la chance de vivre des aventures étonnantes dans mon métier. Je n’étais pas très attentif aux mouvements des uns et des autres. Mais j’ai eu pas mal d’appels de producteurs et de chaînes. Quand Hélène Risacher [directrice adjointe des magazines de France 2, ndlr] m’a appelé, j’ai dit oui tout de suite. Avezvous participé au sujet diffusé ce soir ? Celuici et celui de la semaine prochaine avaient été commandés avant que je n’arrive et j’ai été scotché par leur qualité. L’enquête sur l’eau s’intéresse, entre autres, aux solutions alternatives et aux personnes qui vivent avec des coupures d’eau. À Las Vegas, on le verra, ils ont même créé une police de l’eau. Là où je vais mettre ma patte, c’est pour éditorialiser le sujet sur les changements climatiques, qui ne vont pas arriver bientôt, mais qu’on est au contraire en train de se prendre en pleine figure. Vous traitez donc d’actualité et pas uniquement de sujets de société plus généraux… Oui, mais pas seulement. J’ai opéré un changement au moment des attentats en 2015. Au début, j’avais une vue un peu statutaire de ce que je devais faire à Europe 1, puis j’ai compris que nous étions dans une époque en colère, que les gens avaient besoin de bienveillance car leur vie est dure. Sans être naïf, on peut aussi mettre un peu de chaleur et de vie dans l’émission. Parce qu’en allumant la télé à 23 h 05, on n’a pas forcément envie de se faire engueuler. Et les audiences ? Elles vont bien sûr me préoccuper. Je ne vais pas jouer les hypocrites. On doit faire une émission de qualité, mais qui marche aussi. On est là pour parler au plus grand nombre. Maintenant, si on pouvait commencer à 22 h 40 plutôt qu’à 23 h 05… ! Bonjour France Télévisions, je suis très heureux d’être là ! [Rires.] Mais je le dis aussi avec mon caractère et je ne lâche pas les choses. PROPOS RECUEILLIS PAR GILLES BOUSSAINGAULT

Thomas Sotto : « Les audiences vont bien sûr me préoccuper. Je ne vais pas jouer les hypocrites. On doit faire une émission de qualité, mais qui marche aussi. »