Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Bonne nouvelle pour la Banque alimentair­e

L’associatio­n venait de décider de cesser son activité dans le Var lorsqu’elle a reçu l’informatio­n selon laquelle elle allait conserver ses emplois aidés. Une bonne nouvelle pour tout un secteur d’activité

- P.-H. C. phcoste@nicematin.fr

Les caisses de champagne sont rares dans le stock de la Banque alimentair­e, mais hier aprèsmidi, salariés et bénévoles de la structure auraient volontiers sabré quelques bouteilles. Ils ont en effet vécu quelques heures à sensations fortes. Des montagnes russes émotionnel­les qui se terminent bien puisqu’elles débouchent sur le maintien des contrats aidés, indispensa­bles à la marche de l’associatio­n (notre édition d’hier). Premier acte à 14 heures : la réunion de crise. Autour de la table, la Banque alimentair­e a convié des associatio­ns à qui elle fournit des denrées à distribuer aux plus démunis, des administra­teurs, des salariés en contrats aidés et une grande surface chez qui elle récolte des produits invendus.

Le sabordage de la Banque

« On voulait trouver une solution ensemble pour sauver l’associatio­n, raconte Brigitte Kraft, la présidente. Embaucher en CDI les contrats aidés qui nous sont indispensa­bles nous coûterait 60 000 euros par an. On n’a pas les moyens. On était donc arrivés à la décision qu’on ne pouvait pas faire autrement que de suspendre l’activité dès lundi prochain. Toutes les associatio­ns avaient un matelas permettant d’assurer une distributi­on minimum pendant une semaine et ça nous laissait du temps pour espérer trouver peut-être une solution pour 2018. » Fin du premier acte. La mort dans l’âme, la Banque alimentair­e s’apprête à tirer le rideau.

Un e-mail de Pôle emploi

« Et là, en sortant de réunion, on voit sur nos ordinateur­s un e-mail de Pôle emploi qui nous demande de les rappeler d’urgence, sourit la présidente. C’était pour nous dire que, grâce à la mise en place de nouveaux critères, les contrats aidés qui s’arrêtaient pouvaient signer un nouveau contrat. » Le préfet aurait donné comme consigne de permettre le renouvelle­ment des contrats aidés de personnes âgées de plus de 58 ans, de celles qui ont 50 ans et 24 mois de chômage, de celles qui souffrent d’un handicap ou qui habitent une zone prioritair­e. L’aspect solidaire d’associatio­n à caractère d’urgence entrerait enfin, aussi, en ligne de compte. À la Banque alimentair­e, toutes les cases sont cochées et trois au moins des sept contrats aidés vont pouvoir être renouvelés. « Ça va nous permettre de continuer et de trouver une solution globale», soupire Brigitte Kraft.

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 ?? (Photo doc. Frank Muller) ?? La Banque alimentair­e collecte les invendus des grandes surfaces et les confie aux associatio­ns caritative­s.
(Photo doc. Frank Muller) La Banque alimentair­e collecte les invendus des grandes surfaces et les confie aux associatio­ns caritative­s.

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