Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Archiprêt

Alors que la saison débute demain, les chasseurs préparent leurs cartouches, ou encore leurs flèches pour les plus originaux.

- D. Z. dzaitoun@nicematin.fr

L’ouverture de la chasse ce dimanche va permettre aux amateurs en règle de se livrer à leur passe-temps favori. Pour l’un d’entre eux, il faudra patienter encore quelque temps. « Je ne chasse pas à l’ouverture de la chasse, il y a trop de monde pour ma spécialité. J’attends un peu que ça se tasse… » Bruno Fragomel a commencé à chasser lorsqu’il était adolescent. Une chasse très traditionn­elle au début. Puis il s’est démarqué, un beau jour… « J’ai vu un reportage à la télévision sur la chasse à l’arc, se souvient celui qui est agent technique au SDIS mais également sapeur-pompier volontaire. Puis, quelque temps après, il y a eu une session organisée à Brignoles pour découvrir cet aspect de la chasse, sur une journée. Avec un peu de théorie et de pratique. J’ai immédiatem­ent accroché. »

Lessive neutre pour la tenue

Bruno s’est alors intéressé de plus près à la chasse à l’arc, à travers des livres et sur la toile. « Puis c’est parti, je me suis lancé ! Progressiv­ement, j’ai appris sur le terrain, en me servant d’arcs de plus en plus perfection­nés et performant­s. » Aujourd’hui, il pratique sa discipline au moyen d’un superbe compound, un arc à poulies fabriqué aux États-Unis. Et le reste de l’équipement est à l’avenant. « J’ai une tenue entièremen­t de camouflage, car je dois m’approcher aux plus près des animaux lorsque je chasse. Gants pour les mains, cagoules casquette ou capuche pour la tête. » Pour éviter d’alerter les sens olfactifs de ses futures proies, il emploie une lessive neutre, qui ne laisse pas la moindre odeur sur ses vêtements, qu’il aime à frotter avec un assemblage de plantes sauvages dont il a le secret ! Bruno respecte néanmoins les consignes de sécurité obligatoir­es avec des brassards orangés en haut des bras.

Numéro de permis sur les flèches

Le plus souvent, Bruno Fragomel intervient en réalité sur demande du présent de la société de chasse de Brignoles, Christian Zema, qui s’appuie lui-même sur un arrêté préfectora­l. Le chasseur à l’arc est en effet appelé à se rapprocher au plus près des propriétés limitrophe­s de l’agglomérat­ion, de plus en plus « visitées » par des sangliers auteurs de multiples dégâts. « Les autres chasseurs ne viennent pas trop près avec leurs carabines sur certains secteurs, donc on fait appel à moi, exclusivem­ent à partir de 18 h et jusqu’à une heure après le coucher du soleil. Je pratique toujours des tirs fichants, à une distance entre 5 et 10 m de l’animal. Je vise ses points vitaux. Mais, en cas de blessure, si la bête s’en va, je fais appel à un conducteur de recherche au sang qui vient sur sa trace avec un chien spécialisé. » Dimanche, Bruno restera au large de l’ouverture de la chasse, peaufinant encore son matériel hightech, et notamment les différente­s pointes de ses flèches. Chacune d’entre elle comportant son numéro de permis de chasse…

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(Photo Hélène Dos Santos) La chasse à l’arc est devenue une véritable passion pour Bruno Fragomel, qui se pare d’une tenue entièremen­t camouflée pour approcher le gibier au plus près.

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