Le «Petit Louis » se taille un prénom dans la famille Iglesias Karting

Vainqueur de la coupe de France et du championnat de France dès sa première année chez les minimes, le Brignolais Louis Iglesias entre dans la longue tradition familiale

Petit fi s de François (metteur au point exceptionnel), fils de Yannick (pilote confirmé et patron de la piste brignolaise BKL), neveu de Jérémy (pilote officiel depuis 2000), Louis commence à se faire un prénom dans le monde du karting marqué par la famille Iglesias. Le dernier maillon de la chaîne Iglesias s’est offert ce dernier week-end (pour sa première participation) le titre envié de champion de France de karting en catégorie minimes. Un sacre qui complète sa victoire quelque temps plus tard à la coupe de France. Du haut de ses neuf ans, Louis entre donc par la grande porte dans la saga familiale et n’a certainement pas fini de porter haut les couleurs du « Team Iglesias » à l’image de son tonton Jérémie, champion d’Espagne, champion de France d’endurance, double vicechampion d’Europe, vice champion du monde, pour ne citer que les titres les plus glorieux. Alors si l’actualité du « petit Louis» est aujourd’hui à la grande rentrée scolaire, il n’oublie pas pour autant le prochain objectif qu’il a en ligne de mire : le championnat du monde auquel il participera le 12 novembre prochain à Portimao au Portugal avec un tout nouveau parrain de karting, Charles Leclerc. Le jeune pilote leader de la F2, qui a grandi en karting sur la piste BKL, a donné son accord pour aider le « petit Louis » dans sa carrière. Tour de piste avec le nouveau champion de France Louis Iglesias.

Comment commence l’aventure karting ? En mini-kart le  juillet . Sous la pluie. J’ai terminé dernier de ma première course après une sortie de piste et une casse du disque de frein. J’avais la rage.

Comment se déroule la suite de la saison ? Je fais dixième au championnat de France, je gagne le titre régional, mais j’étais le plus petit de la catégorie et il fallait apprendre. La seconde année en mini-kart était mieux. J’ai gagné le trophée du Sud Est, et je fais cinquième au championnat de France et deuxième du « National Séries Karting ».

 c’est la catégorie minimes. Ta première ? Cette année ils ont remodelé les catégories. On passe chez les minimes dès  ans. J’ai donc changé de catégorie et j’étais le plus jeune. Ça s’est plutôt bien passé. À Saint-Amand (Cher) je fais un week-end parfait en coupe de France. Je signe le chrono, je gagne les trois manches qualif, la pré-finale et la finale. En finale je prends un bon départ et creuse rapidement un petit trou. Derrière, mes adversaires se battent pour le podium, ce qui me profite et je gère tranquillement mon avance sous les conseils de papa qui me guide sur le bord de la piste.

Le championnat de France ? C’était plus chaud. Sur la piste de Loheac (Bretagne) je ne signe que le treizième temps au chrono. On a rapidement compris que j’avais un problème de baquet trop rigide. Après les bons réglages, j’entame une grosse remontée. Deuxième, quatrième, sixième des manches qualif, je fais troisième de la première finale, puis je gagne la deuxième et la troisième. Je devais gagner cette dernière finale pour avoir le titre. À la bagarre, toute la course avec Jules Caranta (il passe, je passe etc…) je décide d’attaquer à l’amorce du dernier tour. Dans le premier virage il ouvre un peu la porte mais je dois mettre deux roues dans la terre pour passer. Je ne me pose pas de question je décide d’y aller et ça passe à l’arrache. Sous pression je dois ensuite contrôler et ne pas faire de faute avant la ligne. On arrive au sprint. Je gagne de quatre millièmes.

Prochaine échéance ? Les championnats du monde au Portugal. On est deux Français qualifiés. On va y aller pour faire le meilleur résultat. Mais ce sera mon premier plateau international. Après on tournera la page minimes et je m’engagerai en cadets, même si je peux encore faire une année en minimes.

Un rêve ? La F comme tous les jeunes pilotes. Mais le chemin est long et difficile.