Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un nouveau patron de la gendarmerie en Paca Assises: quatorze ans au braqueur récidiviste
Je suis ravi de revenir à Marseille. » Depuis le 1er septembre, le général de division Marc Lévêque, 56 ans, est le nouveau commandant de la région de gendarmerie de Provence-AlpesCôte d’Azur Cet ancien Varois – il a passé son enfance à Six-Fours – succède au général d’armée David Galtier, promu inspecteur général des armées. Le patron des 4 900 gendarmes d’active et 2200 réservistes implantés dans la région a déjà pris ses marques, confie-t-il, au lendemain d’une réunion en visioconférence avec les commandants des six groupements départementaux de Paca. En outre, le général a déjà effectué ses premiers entretiens avec le préfet de région et le procureur général d’Aixen-Provence, ses interlocuteurs naturels. Marc Lévêque entend désormais prendre son « bâton de pèlerin » pour aller se présenter et échanger avec les préfets et les procureurs de la région. Une petite tournée qui devrait être bouclée à la mi-octobre. «Pour l’instant, j’inscris mon action dans la continuité de ce qui a été déjà été défini en début d’année. » Marc Lévêque connaît la région pour y avoir occupé différentes fonctions, notamment celle de commandant du groupement départemental des Bouches-du-Rhône entre 2003 et 2007.
Un parcours éclectique
Bardé de décorations (Légion d’honneur, ordre du Mérite, etc.), ce saint-cyrien a occupé une quinzaine de postes à la tête de différentes composantes de la gendarmerie, mais aussi au sein d’un office central de police judiciaire (trafics de stupéfiants), à Europol au PaysBas, ou dans les ministères de la Défense et de l’Intérieur. Le commandant de la région de gendarmerie est notamment chargé du pilotage budgétaire de la gendarmerie à l’échelle zonale ou encore de la gestion des ressources humaines. Sur le plan opérationnel, l’échelon régional est « engagé » dans les événements de grande ampleur, précise-t-il prenant comme exemple le crash de l’A320 de la Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence en 2015. 1. De fait, il prend également le commandement de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud (Paca, Occitanie et Corse). Sans doute au bénéfice d’aveux complets, les jurés varois ont fait hier une “remise ” d’un an à Fabrice M’Basse, un Aixois de 40 ans. Il était venu faire appel d’une condamnation à 15 ans de réclusion, infligée en janvier dernier par les assises des Bouchesdu-Rhône, pour un vol à main armée en récidive qu’il avait reconnu.
Tout a été reconnu
L’année 2014 s’était mal terminée pour les employés d’un bureau de poste d’Aix-en-Provence. Ils avaient été victimes, le 31 décembre de bon matin, d’un braquage commis par un homme seul, encagoulé, ganté et armé. Il s’était fait ouvrir un coffre, où il avait puisé près de 5000€. Dans le butin se trouvait une liasse piégée avec un émetteur GPS. Et Fabrice M’Basse s’était très rapidement retrouvé avec les policiers de la PJ aux trousses. Il avait réussi à s’échapper en percutant une des deux voitures banalisées qui l’avaient pris en sandwich. Et avait blessé le policier en civil qui l’avait mis en joue, en le renversant. Rattrapé le 21 mai 2015 à Perpignan, Fabrice M’Basse avait reconnu ce braquage en solitaire, mais affirmé qu’il ne s’était pas rendu compte qu’il avait blessé un policier. Face au procureur Vincent Jacquey, qui a requis une peine de vingt ans, avec deux tiers de sûreté, l’accusé a finalement convenu qu’il se doutait bien de la qualité du policier en civil.