Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Pour les syndicats Les militants ont préparé le terrain
Si les syndicats ont intégré depuis quelques années, dans leur communication, l’utilisation des réseaux sociaux, les actions sur le terrain restent privilégiées. Vendredi dernier, les militants CGT du Conseil départemental ont ratissé les étages des services sociaux situés à Mayol. Pas mal de bureaux sont vides, laissés par des employés en RTT, les syndicalistes laissent scrupuleusement leurs tracts sur chaque poste de travail. « Ils le liront lundi », glisse Baudouin Guyon, chargé du tractage avec deux autres militants. Ceux qu’ils rencontrent ce jour-là sont globalement acquis à la cause, même si on ne les retrouvera pas tous dans la rue demain. « Chez les sociaux, il y a un mouvement depuis juin Ils ont une assemblée générale ce lundi (aujourd’hui, Ndlr) à Rocbaron. Certains sont un peu réticents de devoir s’absenter pour l’assemblée générale et pour la grève de mardi, explique Baudouin Guyon. Mais les gens sont quand même réceptifs sur la loi Travail, je pense qu’on sera pas mal dans la rue ».
« Ce qui nous pend au nez, c’est de passer au privé »
À l’AIA (Atelier industriel aéronautique) de Cuers, relevant de la fonction publique étatique, la CGT a rassemblé les personnels, jeudi dernier, pour expliquer les enjeux de ce mouvement. « Ce n’est pas facile, chez nous, seule la CGT appelle à la grève. Ceux qui comptent manifester sont surtout les ouvriers. Les gens ne se sentent pas toujours directement concernés par la loi Travail alors que nous sommes un des derniers établissements industriels étatiques et que ce qui nous pend au nez, c’est de passer au privé comme à DCNS (Naval Group, Ndlr) », explique Sandrine Macigno, secrétaire générale CGT. Si la réforme du Code du travail intéresse principalement les salariés, le syndicat lycéen, l’UNL, se mobilise tout de même dans le Var. « Ona tracté devant le lycée Jean-Aicard d’Hyères (la semaine dernière, Ndlr). C’est vrai que les lycéens ne connaissent pas forcément la loi Travail, hormis les plus politisés. Mais on leur parle aussi de la baisse des APL (allocation logement) qui les concernera directement quand ils seront étudiants. Et ça, ça les choque », conclut Carla Buonavia, secrétaire générale de l’UNL 83.
1. Contre les suppressions de postes et pour « redonner du sens au travail social ».