Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Festival du film américain de Deauville : un bon palmarès
Le jury du 43e Festival du film américain de Deauville, présidé par Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist, Le Redoutable) a rendu son verdict. Il a primé les deux films favoris du public et de la critique. Le Grand Prix va à The Rider, portrait en immersion d’un jeune cowboy, champion de rodéo, qui doit envisager une difficile reconversion après une grave chute de cheval. Deuxième long-métrage de la réalisatrice sinoaméricaine Chloé Zhao, révélée à Cannes et Deauville avec son premier film Les chansons que mes frères m’ont apprises, The Rider n’a pas encore de date de sortie en France. Avec trois récompenses (Prix du jury ex aequo, prix de la Révélation, prix de la Critique), c’est le film de David Lowery A Ghost Story qui est la véritable révélation de cette édition. Un film de fantômes à l’ancienne (sans effets spéciaux numériques), avec Rooney Mara et Casey Affleck, dont la poésie, le mystère et l’ampleur finale inattendue hanteront encore longtemps les festivaliers normands. Pas de date de sortie en salles non plus, hélas ! pour ce petit chef-d’oeuvre.
Hommage rendu à Woody Harrelson
Le prix du Public ex aequo va à Brooklyn Yddish de Joshua Z Weinstein, immersion impressionnante (mais un peu bavarde et ennuyeuse) dans la communauté juive hassidique de New York. Sans surprise, le prix du Public est allé à Mary de Marc Webb, l’histoire d’une enfant surdouée en mathématiques que son oncle essaie d’élever « normalement» après la mort de sa mère. C’était de loin le film le plus grand public de la sélection et on pourra le découvrir, dès mercredi, au cinéma. À signaler enfin, le prix d’Ornano-Valenti, qui récompense un film francophone. Il a été attribué, cette année, à Jeune femme, le premier film choc de Léonor Serraille qui a obtenu la Caméra d’or à Cannes. On en reparlera à sa sortie le 1er novembre et aux César, où il devrait figurer parmi les favoris dans plusieurs catégories. Un palmarès impeccable donc, sans la moindre faute de goût. Il a été proclamé en présence de l’acteur américain Woody Harrelson auquel un hommage était rendu.