Grève illimitée chez Veolia pour sauver les emplois et améliorer les conditions de travail

Depuis hier matin, un mouvement de grève national, lancé à l’initiative de la CFDT, touche Veolia. « C’est une grève illimitée, qu’on décline dans les régions », précise David Debarbieri, relais local du syndicat. «Chez nous, 50 à 70 % des agents de l’exploitation nous suivent et on repart demain (aujourd’hui, Ndlr) pour un barrage filtrant au rond-point de la Foux, à Gassin, à partir de 10 heures. » Principale raison du mouvement : une restructuration globale de l’entreprise. « La direction nous demande 500 licenciements en départs contraints et 900 mobilités en France. On est donc sur 1 600 salariés licenciables et on sait que 600 resteront sur le carreau à la fin quoi qu’il advienne, soupire David Debarbieri. On se bat pour éviter les départs contraints. »

Pas de répercussion pour les usagers

Opposé aux licenciements, le syndicat demande au contraire des embauches. « Aujourd’hui, on n’arrive plus à assurer nos missions de service public. On ne demande quasiment pas de pouvoir d’achat, à part une prime de 300 euros, mais surtout des moyens humains pour pouvoir travailler. » Le syndicat assure que le manque d’effectif actuel pousse des agents à se mettre « hors la loi » pour assurer les missions de service public. « Il faut réorganiser le service d’astreinte», réclame la CFDT. Le mouvement a touché hier les sites Veolia de Toulon, La Garde, Le Luc, Draguignan et Saint-Maximin. Pas de répercussion cependant pour l’instant pour les usagers. Les agents annoncent qu’ils seront reçus par la direction régionale mercredi pour étudier les revendications locales. « Et on ne le garantira pas le service minimum », tonne David Debarbieri. De son côté, la direction assure qu’au niveau national, le mouvement n’est suivi que par 4,8 % des agents. Ne contestant pas les chiffres avancés par les grévistes, elle les replace dans le cadre d’un plan de relance de l’activité destiné à relancer la croissance et gagner en « efficacité et agité ». Selon elle, le mouvement n’aura pas de conséquence pour les usagers.