Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Dérisoire !
Devant les déchaînements de la nature, les colères des politiques ne font pas le poids. Et qu’importe que, pour exorciser nos peurs, nous donnions des prénoms féminins à des ouragans meurtriers. Je n’ai rien contre Marine (ni pour, d’ailleurs) mais ses menaces me semblent dérisoires comparées à celles d’Irma même si ces deux épouvantails ont en commun de ne pas disposer d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Les dérèglements climatiques sont autant porteurs de modestie que d’humidité. Lorsque les tempêtes soufflent à km/h, on n’entend plus les imprécations de Jean-Luc Mélenchon. Quant à notre infortuné Président qui semble attirer tous les ennuis du monde comme un aimant la limaille de fer, le mal qu’il dit à tout propos des Français ne devrait pas lui rendre leur soutien. Certes, depuis que la justice et les époux Fillon l’ont porté à la tête de l’État, il ne chôme pas. Mais partout, ça rue dans les brancards. Les syndicalistes, les cheminots, les retraités et les fonctionnaires déplorent qu’on s’occupe trop d’eux tandis que les citoyens d’outre-mer se plaignent d’être abandonnés. Les pouvoirs publics ne relèvent plus que de l’impuissance administrative. Les ministres se taisent en attendant des éléments de langage. Quant au premier d’entre eux, il s’avise qu’il y a beaucoup moins d’appareils de levage rue de
Varenne que sur le port du Havre.