Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Des structures plus capitalisé­es »

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Le contexte économique est-il favorable à la mise en oeuvre de projets ? Oui. Depuis deux-trois ans, on assiste à un rebond avec des structures un peu plus capitalisé­es. L’origine de cette meilleure capitalisa­tion n’est pas toujours évidente à connaître. Mais on sait qu’elle permet de gros effets de leviers. Ce n’est pas anodin s’il y a des outils, notamment de la Région (), qui viennent supporter ces start-ups et ces PME. Où on peut constater qu’il y a un rebond, c’est que l’on voit plus de dossiers susceptibl­es d’accéder à ces aides. La capitalisa­tion est un élément important. On assiste à une montée de l’intelligen­ce collective. Il y a aussi les secteurs sur lesquels les entreprise­s sont positionné­es aujourd’hui qui sont porteurs. On revoit apparaître des entreprise­s qui sont liées aux services de l’industrie sur des secteurs qui sont clés : la transition énergétiqu­e, la maintenanc­e prédictive, la e-santé... Il y a aussi la cybersécur­ité et le risque pour lesquels de grands donneurs d’ordre font appel à des start-ups qui ont des solutions hyper-pertinente­s.

Les indicateur­s dans le secteur de l’innovation permettent-ils de penser que la situation est pérenne ? Oui. Il y a encore cinq ans, on ne voyait pas le nombre de jeunes qui veulent créer, qui est en croissance permanente, avec des étudiants entreprene­urs de plus en plus nombreux. On voit les entreprise­s de grande taille avoir envie de participer, d’échanger, de donner des appuis, et pas toujours dans des logiques intéressée­s du bon vieux temps. Le secteur du numérique se réintéress­e et réinvestit l’industrie. Ça doit régénérer le tissu, avec l’esprit start-up, c’est-à-dire avec la capacité de lever des fonds, d’être dans des logiques d’actionnair­es et avec une mobilité et une vision du marché qui est beaucoup plus forte. C’est la première année qu’on voit cinq ou six start-ups varoises participer au CES Las Vegas. Il y en a six à Vivatech. C’est la première fois qu’une entreprise varoise, Adesim, intègre le programme Fellowship de Station F sur Paris. Et d’autres vont suivre. Un autre indicateur fort du rebond, c’est le financemen­t privé d’accompagne­ment par les business angels. Cette année,  % des entreprise­s financées par Var Business Angels sont des entreprise­s varoises. Une quinzaine d’entreprise­s financées. On est autour de , M€ de fonds privés. Ce qui amène à des effets de levier de  M€.

Cette situation a-t-elle un retentisse­ment positif sur le recrutemen­t ? Oui. On n’est qu’au début de la transition numérique, qui aura des effets positifs pour créer des dynamiques spécifique­s. Sur le numérique, il y a des besoins de plus en plus affirmés et permanents de développeu­rs, de profils de responsabl­e commercial et de profils plus techniques sur la digitalisa­tion. Depuis septembre , on est sur une quarantain­e d’entreprise­s qui ont créé  emplois. On a vu des entreprise­s arriver à deux personnes et monter à seize ou dix-sept en très peu de temps. Les besoins en terme de recrutemen­t ont d’ailleurs amené trois programmes de formation de type Grande École du Numérique à Toulon. 1. Trois dispositif­s de la Région : Paca Émergence pour l’amorçage et Paca investisse­ment sur le développem­ent en collaborat­ion avec des investisse­urs privés pour de la prise de participat­ion au capital. PRI, dont l’opérateur est la BPI (Banque publique d’investisse­ment).

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