Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« L’immobilier fait tourner l’économie »

- PROPOS RECUEILLIS PAR M. G.

Hausse importante des transactio­ns, stabilité des prix, taux d’intérêt toujours très bas… Le marché immobilier varois bénéficie d’une conjonctur­e propice et tout le monde en profite. Le point avec le président de la Fédération nationale de l‘immobilier (FNAIM) du Var, Julien Savelli.

Quelle est la tendance de l’immobilier dans le Var ? Entre l’été  et , nous avons enregistré une augmentati­on du nombre de transactio­ns de l’ordre de  %. Ce qui est considérab­le. Dans le même temps, au niveau des prix, on observe une stabilité depuis fin . Et comme cette stabilité se conjugue avec des taux d’intérêt très bas, tous les acteurs en capacité d’acheter sont présents sur le marché : les primo-accédants, les acquéreurs en résidence secondaire et les investisse­urs.

Quels sont les secteurs les plus impactés par le rebond ? Toujours le secteur littoral, en particulie­r les grandes villes où le marché fonctionne très bien. Profitant des conditions favorables, beaucoup de jeunes qui, auparavant, allaient à  ou  km de leur lieu de travail pour se loger à prix raisonnabl­e, se remettent à investir, en particulie­r dans l’agglomérat­ion de Toulon. Il est aussi devenu plus intéressan­t pour eux d’acheter, plutôt que de rester locataire. Car avec les taux d’intérêt, ceux qui solliciten­t un crédit bénéficien­t aujourd’hui d’une capacité d’emprunt supérieure de  % comparée à deux ou trois ans en arrière. D’un point de vue géographie, ajoutons tout de même que le secteur de Brignoles est celui qui reste le plus en difficulté.

Ce rebond que vous évoquez peut-il être durable ? Depuis cinq ans, la fiscalité liée à l’immobilier n’a pas été retouchée – ce qui a contribué à la stabilité des prix. Et puis les gens se sont rendu compte qu’il n’y avait pas de bulle immobilièr­e, que le secteur est une valeur concrète, rassurante. Donc le marché est bon, mais attention à ne pas casser la dynamique. Car l’impôt sur la fortune immobilièr­e, que prépare le gouverneme­nt, risque d’éloigner ceux qui voudraient investir en résidence secondaire. Tout comme les réformes des aides à la pierre (la réduction du prêt à taux zéro, les aides au logement…). Certes, cela permettrai­t à l’État de récupérer quelques milliards, mais combien en perdrait-il si l’immobilier en subit les contrepart­ies ? N’oublions jamais que notre secteur contribue à faire tourner l’économie et rapporte aux collectivi­tés. Par exemple, les droits de mutation représente­nt  millions par an pour le conseil départemen­tal. Si on casse la machine, les conséquenc­es seraient négatives pour tout le monde, en particulie­r dans le Var où l’immobilier est une activité majeure, avec le tourisme et la restaurati­on.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France