Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Dans les services aux entreprises
Installé à Nice depuis vingt ans, DSO est, avec 130 collaborateurs, le plus important cabinet d’experts-comptables de la région (06 et Var). Ses clients : des PME à qui il propose une offre d’expertise-comptable, droit, social… Pour Pierre-Jean Ollier, l’un des trois actionnaires, le rebond, très clair, «s’explique par une reprise économique et la mutation numérique des entreprises. Cette année, DSO devrait dépasser les 10 % de croissance. Nos clients vont mieux et nous associent à leurs projets. Dans notre activité conseil aux entreprises immobilières, les six premiers mois de 2017 ont été historiques. » La transition numérique des entreprises joue aussi un rôle important dans cette embellie, même si la majorité d’entre elles ne l’ont pas encore entamée. « Au sein du cabinet, nous n’avions pas de consultant informatique il y a cinq ans et aujourd’hui, ils sont quatre à intervenir auprès de nos clients. » S’il se montre optimiste, le dirigeant sait que le frein à sa croissance est de trouver «du personnel de qualité et engagé. Notre métier se numérise à la vitesse de l’éclair et pour exister, nous sommes obligés d’avoir des gens ultra-compétents et spécialisés. C’est ce que nos clients attendent et obtiennent de nous. »
Aspect psychologique
À la question la croissance vat-elle continuer, Pierre-Jean Ollier est lucide : «95 % de la croissance est tirée par l’étranger, nous sommes assujettis à la situation internationale. Les pouvoirs publics ont un pouvoir ridicule pour faire avancer les entreprises. Ce ne sont ni le CICE ni la baisse des charges qui font changer les choses. En revanche, là où le gouvernement a de l’importance, c’est sur la confiance et l’aspect psychologique. Les décisions prises dernièrement, comme la suppression du RSI, vont dans le bon sens. Plus dans l’aspect confiance et état d’esprit que dans la réalité. Prenons par exemple le plafonnement des indemnités prud’homales: 0,06 % des employés vont aux prud’hommes tous les ans. Ce n’est le problème le plus important de l’entreprise. Mais quand un patron va aux prud’hommes la peur au ventre, parce qu’il craint de devoir déposer le bilan à cause d’un vice de forme, ce plafonnement lui fait du bien psychologiquement. »