Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Parti comme un Grand Prix

Après l’arrêt précoce de la Kawasaki du poleman Randy de Puniet, trahi par son moteur, la lutte faisait rage hier soir entre Yamaha, Honda et Suzuki. Le suspense durera-t-il jusqu’à 15 h ?

- GIL LÉON

Le malheur des uns, le bonheur des autres... Hier, comme en 2015 et 2016, la kyrielle de fidèles venus communier au rendez-vous de la grande kermesse varoise de l’endurance n’a pas eu à ronger son frein durant des plombes pour assister au premier coup de théâtre. Parti en mode Grand Prix, la poignée vissée dans le coin, le Bol d’Or, 81e du nom, a tout de suite été digne de sa réputation. Si la foudre s’était abattue à deux reprises sur la Yamaha du team GMT 94, plongée par des chutes dans les abysses du classement après des chutes, ces dernières années, hier, elle a mis KO le camp Kawasaki SRC. Incroyable mais vrai : alors qu’elle semblait s’échapper irrésistib­lement, sous les coups de cravache d’un Randy de Puniet déchaîné, la machine du poleman lâchait prise illico presto (voir en page suivante). Piston hors service au bout de 17 tours. 34 minutes à peine. De quoi être vert de rage dans le box du team SRC vite déserté.

Techer à la pointe du combat

Fort marri d’avoir endossé l’habit du lièvre, l’ancien pilote MotoGP voit ainsi sa série de podiums - quatre enchaînés lors de ses quatre premiers marathons en championna­t du monde EWC - soudaineme­nt interrompu­e. Une aubaine pour Alan Techer qui peut alors négocier son relais initial en tête au guidon de la CBR numéro 5 de la structure japonaise F.C.C. TSR soutenue par Honda France. « Mon coéquipier Freddy (Foray) m’a mis la pression en réalisant un départ canon », racontait alors le jeune Grassois, aux anges après avoir mené la danse. « La moto fonctionne aussi bien qu’aux essais. Nous avons un super rythme de course. Et notre pilotage fluide permet de gérer au mieux la consommati­on. » De quoi figurer encore et toujours à la pointe du combat, une fois l’obscurité installée, en compagnie de la Yamaha GMT94 (Checa-Canepa-Di Meglio) et de la Suzuki du SERT (Philippe-Masson-Black) réunies dans un mouchoir de poche. Suite et fin de la ruée vers l’or aujourd’hui, jusqu’au damier de la délivrance qui scellera le dénouement de ce Grand Prix longue distance à 15 heures pile.

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