Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Opéra de Monte-Carlo : des classiques et de l’audace pour finir
L’heure est à la découverte pour cette nouvelle saison de l’Opéra de Monte-Carlo. Entre retour d’oeuvres absentes du répertoire monégasque depuis des années et prises de rôles enthousiasmantes, le frisson lyrique 2017-2018 sera placé sous le signe de la surprise. On goûtera également au bonheur d’entendre des voix d’or, qu’elles appartiennent à des stars internationales ou de jeunes talents promettant un futur étincelant. Tour d’horizon de ce début de saison.
La reprise d’un mythe
Dire que La Cenerentola de Rossini ne fut pas un succès à sa création en 1817 est un euphémisme. Rien ne laissait penser que la Cendrillon italienne, devenue un classique aujourd’hui, connaîtrait une telle résonance dans le temps. Pour mettre en valeur ce mélodrame joyeux emblématique du bel canto italien, l’Opéra de Monaco a choisi la mise en scène légendaire de JeanPierre Ponnelle, construite autour d’une maison de poupée. La divine Cécilia Bartolli se glissera dans le personnage complexe et touchant de Cendrillon, un rôle qu’elle connaît bien puisqu’il contribua à la faire découvrir.
LaCerentola, de Gioachino Rossini. Dimanche 29 octobre, à 15 heures et mardi 31 octobre, à 20 heures. Jeudi 2 et samedi 4 novembre, à 20 heures. Opéra. Tarifs : de 40 à150
Faust en ciné concert
Un impromptu cinématographique et pianistique s’insère dans ce début de saison lyrique avec la présence du très talentueux et médiatique Jean-François Zygel. Il fera une démonstration d’improvisateur en colorant musicalement le film muet Faust, une légende allemande, réalisé par Friedrich Wilhelm Murneau en 1926. La mise en scène visuelle du combat entre le bien et le mal témoigne de la volonté du réalisateur de donner à son film l’illusion de la peinture. La beauté plastique des images en clairobscur trouve une parfaite résonance dans le jeu d’accompagnement de Jean-François Zygel, passé maître dans cet art.
Faust ciné-concert. Mercredi 8 novembre, à 20 heures. Opéra. Tarifs : de 15 € à 30 €.
L’instant retrouvailles
Adriana Lecouvreur, l’opéra inspiré de la vie de la tragédienne éponyme du XVIIIe siècle, revient sur les planches monégasques, trente-deux ans après sa dernière représentation dans la salle Garnier. Ce retour est accompagné des retrouvailles du public du Rocher avec le célèbre ténor Roberto Alagna, qui n’est pas revenu à l’Opéra de Monte-Carlo depuis mars 2012. Adriana Lecouvreur, de Francesco Cilea.
Jeudi 23 novembre, à 20 heures et dimanche 26 novembre, à 15 heures. Grimaldi Forum. Tarifs : de 30 € à125 €.
Les prises de rôle virtuoses
Le plus français des opéra italien de Bellini, I Puritani, dernière oeuvre du compositeur offerte au public parisien, fait partie des plus exigeants du répertoire belcantiste. Sa redoutable partition demande aux quatre personnages principaux des capacités vocales exceptionnelles pour relever les prouesses techniques qu’elle demande. Cette production verra deux prises de rôle intéressantes : Annick Massis (en photo ci-dessous), l’une des plus grandes soprano française, s’essaiera au rôle d’Elvira, tandis qu’Erwin Schrott interprétera Sir Giorgio, un rôle inhabituel pour un barytonbasse.
I Puritani, de Vincenzo Bellini. Dimanche 3 décembre, à 15 heures, et mercredi 6 décembre, à 20 heures. Auditorium Rainier III. Tarifs : de 30 € à100 €.