Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Assises du Var : braquage et fusillade à Vitrolles en appel
Pour l’ultime semaine de la session de septembre, la cour d’assises du Var évoquera à Draguignan, d’aujourd’hui à mercredi en appel, l’attaque à main armée d’une bijouterie de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) par quatre malfaiteurs. Ils avaient ouvert le feu sur les policiers, sans heureusement les atteindre.
Les braqueurs ont tiré à Vitrolles
Dans le box des accusés, Joachim Fiorani, un Marseillais de 25 ans, fera appel de sa condamnation à vingt ans de réclusion, fin octobre dernier par les assises des Bouches-du-Rhône. Pour l’accusation, il serait l’homme qui est entré à visage découvert dans une bijouterie du centre commercial de Vitrolles, le 3 avril 2013, à la fin de la matinée. Il aurait ainsi ouvert la voie à deux complices encagoulés, qui ont brisé vingt vitrines dans le commerce, raflant pour plus de 80 000 de bijoux. À ses côtés, Nassim Bezzouh, un Vitrollais de 28 ans, en appel d’une peine de vingt-cinq ans au même procès, serait celui qui a brisé les vitrines à coups de marteau. Jusqu’à ce que le quatrième auteur, au volant d’une voiture garée devant la bijouterie, ne donne l’alerte à l’arrivée des policiers. Venant au contact, les six fonctionnaires du commissariat de Vitrolles, répartis dans deux véhicules, ont essuyé des tirs provenant de trois armes et ont riposté. Les braqueurs sont parvenus à s’échapper. Ce sont des informateurs anonymes qui, dans les semaines qui ont suivi, ont mis la brigade de répression du banditisme sur la piste des accusés. Tous deux ont toujours nié leur participation. Ils ont notamment été mis en cause par leur ADN retrouvé sur les lieux du braquage. Mes Bouguessa et Mori-Cerro plaideront en défense, face à Me Greco pour les parties civiles.
Joggeuse agressée à Bagnols-en-Forêt
Vincent Guaresi, un boucher de 28 ans, comparaîtra jeudi et vendredi pour une tentative de viol, le 8 septembre 2015, sur une joggeuse allemande sur un chemin de Bagnols-en-Forêt. Il avait été identifié par son empreinte génétique, retrouvée sur le visage de la victime, mais surtout sur le morceau de tee-shirt qu’elle avait réussi à arracher à l’auteur de l’agression, en se débattant farouchement sous ses coups. Si cet ADN a parlé, c’est parce qu’il se trouvait déjà dans le fichier national, à la suite d’une précédente mise en cause de Vincent Guaresi, pour une agression sexuelle. À la fin de l’instruction, celui-ci a reconnu les violences, mais a contesté tout mobile sexuel, expliquant que ses premiers aveux avaient été passés sous la pression des gendarmes en garde à vue. On ne sait s’il maintiendra cette position à l’audience, où il sera défendu par Me Carine Gueniffey.