Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Fabrice Landreau veut voir le RCT envoyer du jeu

Fabrice Landreau veut garder le cap. Le coach toulonnais mise sur le rythme effréné, même s’il sait que ses joueurs ont besoin de temps pour tout assimiler

- PAUL MASSABO

La correction infligée dimanche dernier aux Toulonnais par Montpellie­r (43-20) n’a pas entamé pour autant sa sérénité. Fabrice Landreau, le bras droit de Fabien Galthié, reste zen malgré ce sévère revers subi face aux puissants Héraultais. Avant d’affronter le Stade Français ce dimanche au stade Jean-Bouin (« ce serait vraiment bien d’aller gagner là-bas », dit-il plein d’espérance), l’entraîneur des avants toulonnais fait un premier point après ce début de championna­t.

Après quatre journées, vous êtes dans les clous ? Deux victoires, deux défaites ; ça correspond à peu près à nos objectifs, même si un succès supplément­aire n’aurait pas été de trop. On a assuré l’essentiel à la maison (Pau et Toulouse). Nos deux déplacemen­ts (Clermont et Montpellie­r) étaient difficiles. Le calendrier est rude puisqu’on va encore à Paris et Bordeaux avec entretemps la réception de La Rochelle. J’espère que lors de ces rencontres, on va monter en puissance.

« La puissance est bien là »

Vous misez beaucoup sur le rythme et la vitesse. N’avez-vous pas le sentiment de manquer de puissance, notamment face à Montpellie­r ? Au sein de l’effectif, la puissance est là, avec des joueurs de la trempe de Tuisova, Bastareaud, Nonu, Tao, Gorgodze… Il y a un bon équilibre et de bons jeunes. On est encore en phase d’apprentiss­age. Il faut encore un peu de temps pour que tout le monde assimile ou digère ce que nous voulons mettre en place. Pour revenir au match contre les Montpellié­rains, on encaisse quatorze points en toute fin de rencontre, qui nous font mal. Mais c’est vrai aussi que Montpellie­r nous a bien bloqués. Si le score est peu flatteur, en revanche, l’état d’esprit de vos hommes est encouragea­nt... De ce côté-là, tout va bien. Nos joueurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Les garçons découvrent un nouveau système de fonctionne­ment. Ils doivent absorber une grosse charge physique à laquelle ils n’étaient pas habitués.

« D’autres armes dans notre arsenal »

Le rugby d’aujourd’hui, encore plus demain, est basé sur le rythme ? Au niveau des standards européens, le jeu évolue à  mètres minute. En Argentine, lors de nos deux rencontres amicales, on a tourné à  mètres. Dans le Top , il est dommage que le défenseur soit plus récompensé que le porteur du ballon. Notre ligne directrice ne va pas changer pour autant. On jouera le plus vite possible tant dans la libération du ballon, les soutiens que les courses positives ou négatives.

Quels sont vos axes de travail ? On poursuit le travail entrepris depuis le début de saison. On sait qu’on a besoin de temps. On veut que notre jeu soit difficilem­ent lisible. On a à notre dispositif, tout un arsenal. On doit encore développer notre jeu après les ballons portés et mettre de la pression avec un jeu au pied haut. Aujourd’hui, notre jeu n’est pas encore au point. C’est tout un puzzle qu’il faut assembler. Les intentions, on le voit, sont là. Avec les farouches opposition­s rencontrée­s, on sait ce qu’on ne va plus faire. Les résultats vont nous guider. Et si, d’aventure, il fallait revenir à un jeu plus simple, nous y reviendron­s.

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(Photos Patrick Blanchard) Fabrice Landreau n’entend pas perdre son sourire malgré les problèmes actuels rencontrés par ses hommes.

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