Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un Grassois de 28 ans décède d’une méningite
La douleur se lisait sur les visages, hier, au coeur du hameau tzigane du Plan-de-Grasse qui compte près de 260 habitants. Tôt dans la matinée, la nouvelle s’est rapidement répandue: un voisin, âgé d’à peine 28 ans, a succombé à une méningite foudroyante. La victime, jardinier de profession, s’était rendue aux urgences de l’hôpital de Grasse mardi aux alentours de 21 heures. Il est décédé au petit matin alors qu’il se trouvait au service réanimation de l’établissement. L’Agence régionale de santé (ARS) et la Ville ont immédiatement mis en place un protocole afin d’assurer la sécurité des habitants.
Un centre de vaccination mobile
Dès hier matin, les proches du jeune homme ont été vaccinés par mesure de précaution, bien qu’aucun ne souffre de symptômes alarmants. Ce matin, ce sont 80 autres personnes ayant pu être en contact direct avec la victime qui devraient également être traitées. Un centre de vaccination a été mis en place à l’ancienne école du hameau pour assurer le bon déroulement de la procédure. «Trois infirmières et un médecin coordinateur seront sur place ce matin » ,indiquait le maire Jérôme Viaud, venu hier après-midi rassurer les habitants. « Il n’y a pas de transmission possible s’il n’y a pas eu de contact direct avec la victime », assurait l’élu entouré de plusieurs de ses adjoints. Partagés entre colère et tristesse, certains résidants du quartier, visages fermés, refusaient d’être stigmatisés. « On n’a déjà pas bonne réputation. Plusieurs d’entre nous ont reçu des coups de fil de gens inquiets de savoir ce qu’il se passe ici, comme si on était des pestiférés. » D’autres pointaient les délais de prise en charge de l’hôpital. « Ce jeune est allé aux urgences à 21 heures, il souffrait à s’en taper la tête contre les murs. Il a été pris en charge à minuit seulement. C’est une honte », s’insurgeaient plusieurs voisins. La direction de l’hôpital indique pour sa part : « À ce jour, aucune information en ce sens ne nous est parvenue. Les éléments qui nous ont été communiqués montrent que la prise en charge du patient a été adaptée ». L’établissement précise encore que le personnel médical qui a été en contact avec la victime a également été vacciné.